Le déficit en logements enregistré dans les différentes communes de la wilaya de Mascara continue de susciter la colère et la crainte de nombreux habitants. En effet, depuis l'affichage, mercredi, dans la commune de Tizi, de la liste provisoire des 95 bénéficiaires de logements publics locatifs (LPL), le mécontentement est perceptible chez les personnes en attente d'un toit décent. Jeudi dernier, la ville de Tizi était le théâtre d'un rassemblement de plusieurs personnes venues des différents quartiers et agglomérations devant le siège de la daïra pour demander, devant une présence importante de policiers, l'annulation partielle de la composante de la liste, estimant que certains bénéficiaires font partie des familles avantagées. Hier, de nombreux citoyens de Senaïssa, une localité relevant de la commune de Tizi, rencontrés sur le site où sont implantés 80 logements sociaux nouvellement réalisés, ont dénoncé ce qu'ils qualifient d'«exclusion». «Seulement 7 citoyens de notre localité figurent sur la liste des bénéficiaires de logements réalisés à Senaïssa. Les autres sont des personnes qui résident au chef-lieu. Les pouvoirs publics n'ont pas respecté l'équité et la logique», nous raconte un quadragénaire, qui revendique «la révision à la hausse du nombre de bénéficiaires parmi les postulants de Senaïssa». Le chef de daïra de Tizi, Mohamed Fekir, nous a relaté que «les 95 logements sociaux ont été attribués aux bénéficiaires résidant dans la commune de Tizi sans favoritisme, et Senaïssa fait partie intégrante de cette entité». Ajoutant que «depuis l'affichage de la liste, un seul recours a été formulé à ce jour, ce qui est très significatif». Selon notre interlocuteur, un quota de 500 logements sociaux permettra de résoudre d'une manière définitive le problème de logement dans la commune de Tizi.