A la cité 1827 Logements de Sebbala, à El Achour, il ne se passe pratiquement plus une semaine sans qu'il y ait des coupures d'eau potable. Et cela dure depuis plusieurs mois. La semaine dernière, les locataires de cette grande cité AADL sont restés pratiquement sans eau durant 4 jours. A qui la faute ? La Seaal et les responsables chargés de la gestion du site AADL se rejettent la balle. Contactée par nos soins, la société de gestion du réseau d'eau potable d'Alger décline toute responsabilité dans la désagréable situation que vivent les habitants de cette cité. La Seaal nie, en outre, l'existence d'une réduction des quantités d'eau quotidiennes envoyées dans le quartier. Un responsable de la Seaal a soutenu que le problème se trouve au niveau de la cité en question. Si c'est réellement le cas, les gestionnaires du site AADL de Sebbala ont-ils le droit de décider de «rationner» l'eau aux locataires ? Est-il normal aussi qu'ils demandent à ces mêmes locataires d'équiper eux-mêmes leurs tours de 16 étages en… suppresseurs, alors que la cité dispose de suffisamment de pompes ? La situation est des plus énigmatiques, il faut le dire. En attendant, la colère des habitants, qui disent payer régulièrement leurs charges, monte crescendo, surtout que ce n'est pas le seul problème qu'ils rencontrent. Ils menacent de déposer plainte contre les gestionnaires du site si la situation ne revient pas vite à la normale. A signaler que les habitants de la cité AADL de Sebbala se plaignent également des pannes répétitives qui affectent les ascenseurs de leurs tours et du très mauvais état de la chaussée. Certains bâtiments sont sans ascenseur depuis des années. Aucune explication ne leur a été fournie jusque-là, alors que le ministère de l'Habitat a annoncé, à plusieurs reprises, avoir passé des contrats avec des sociétés spécialisées en réparation d'ascenseurs. Cette situation rend encore plus pénible la vie des habitants de cette cité qui, en plus de consacrer une partie de leur temps à aller chercher de l'eau, se voient obligés de «grimper» des tours de 16 étages avec des bidons d'eau. Les habitants sexagénaires ou septuagénaires sont-ils condamnés à mourir de soif ? C'est tout simplement un scandale.