Plusieurs présidents de clubs se sont portés candidats, soit pour le poste de président (Zetchi) soit pour une place au bureau fédéral (Rebouh Haddad, Mahfoud Ould Zmirli, Abdelghani El Hannani) en prévision des prochaines élections de la Fédération algérienne de football (FAF). Il y a également une éventuelle autre liste de candidature avec à sa tête, Abdelkrim Medouar, et composée entre autre de Mohand Chérif Hannachi. C'est la première fois où des présidents de clubs se lancent, aussi massivement, dans la course à la direction de l'instance fédérale. La question relative au cumul de fonctions électives se pose dès lors avec acuité. Il faut noter, à cet effet, que l'article 3 du décret exécutif n° 15-340 du 28 décembre 2015 relatif au non-cumul entre la responsabilité exécutive et élective et la responsabilité administrative au sein des structures d'organisation et d'animation sportives, stipule que sont concernés par le non-cumul «les titulaires de la fonction élective de président de fédération, ligue ou club sportif avec ladite fonction au sein des structures d'organisation et d'animation sportives de la même ou d'une autre discipline sportive». En d'autres termes, parmi les dirigeants de clubs cités plus haut, seul Kheireddine Zetchi est obligé de démissionner du Paradou AC, club qu'il préside, avant les élections de la FAF. Le cas de Medouar, si sa candidature est confirmée est plus compliqué. Officiellement, il est porte-parole de l'ASO Chlef. Il a quitté la présidence de ce club pour ce poste (même si concrètement c'est lui qui reste le décideur du club), lorsqu'il a été élu à l'APN. Là aussi, il y avait cumul entre mandats électifs. Sauf qu'il y a un autre article de loi qui pourrait éventuellement être utilisé pour réclamer la démission de leurs clubs de tous les dirigeants candidats, que ce soit pour le président ou pour une place au BF. L'article 14 relatif aux conditions d'éligibilité des dirigeants sportifs bénévoles élus (décret exécutif n° 16-153 du 23 mai 2016 fixant les dispositions statutaires relatives aux dirigeants sportifs bénévoles élus) stipule que tout dirigeant sportif bénévole élu ne doit pas être «en conflit d'intérêt avec la structure sportive associative ou le club sportif en rapport avec les responsabilités de la fonction pour laquelle il postule». Ces présidents de club seront-ils ainsi en conflit d'intérêt si jamais ils seront élus lors de la prochaine AGE ? Les opinions divergent, mais il serait plus judicieux qu'ils quittent leurs fonctions en clubs.