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Les cours de soutien, le fléau
Nos élèves en otages
Publié dans El Watan le 18 - 11 - 2006

Les cours de soutien ! Planche de salut pour les incrédules et vide-poche pour les plus sceptiques. Pour le pédagogue averti, la version égypto-algérienne du soutien scolaire s'inspire beaucoup plus de la pratique maffieuse que d'autre chose.
Dans une enquête publiée par le journal égyptien Al Ahram Hebdo, nous apprenons que l'alerte est donnée par les plus hautes instances du pays, afin de combattre ce phénomène qui prend les élèves égyptiens en otage. Des chiffres sont donnés en milliards de livres égyptiens amassés par une faune de pseudo éducateurs organisés en parrains, rabatteurs et exécutants. Des parents y ont témoigné. Ils avouent être pris entre les tenailles des menaces des enseignants et l'angoisse de l'échec de leurs enfants. Et de disséquer les subterfuges utilisés par ces enseignants-maffieux pour les contraindre à débourser l'argent. Cela va des devoirs et compositions donnés en classe – donc officiels – et qui sont déjà donnés et corrigés en cours de soutien clandestins jusqu'à la violence physique envers les élèves récalcitrants. Des mesures sont prises par le gouvernement telles que la revalorisation des salaires et la multiplication des infrastructures pour baisser le nombre d'élèves par classe. Mais cela est loin d'être suffisant. Le mal se situe aussi dans la logique du système scolaire qui favorise la sélection et l'élitisme à la française. L'évaluation formative n'a pas cours, le contrôle/sanction final lui est préféré. D'où la pression exercée sur les élèves dès leur plus jeune âge. Le cercle vicieux se met en place, alimenté par l'angoisse des parents et leur ambition de voir leurs enfants décrocher les premières places. En Algérie, les autorités viennent de prendre une décision louable qui reste à concrétiser sur le terrain. Elle pourra enrayer un tant soit peu la voracité des enseignants charlatans. Il s'agit des cours de soutien pour les élèves de terminale. L'opération va débuter dès la première semaine de décembre. Les enseignants chargés de ces cours de soutien seront pris parmi ceux qui n'ont pas complété leurs horaires. Des moyens sont dégagés pour soutenir les efforts des uns et des autres : manuels parascolaires, CD-Rom, annales du bac des dix dernières années, cours avec corrigés, data show et micro-ordinateur portable. Toute la panoplie du parfait bachotage censé combler des leçons mal assimilées et des notions non comprises. Des heures supplémentaires seront payées qui viendront peut-être – nous l'espérons – stimuler l'ardeur des officiants. C'est une bonne chose mais est-ce seulement cette catégorie d'élèves qui est contaminée par ce fléau des cours sauvages ? Des parents nous ont fait part de leur étonnement de voir leurs enfants en 1e année primaire se voir demander par leurs enseignant(e)s de venir à la maison (chez l'enseignant) prendre des cours payants. La réintroduction de l'examen de sixième et du brevet/passage a aiguisé les appétits. Les grandes villes, plus particulièrement Alger, connaissent une recrudescence des cours sauvages dans des caves et des garages bondés à ras. Les mêmes causes entraînant les mêmes conséquences, nous assistons peu à peu à l'émergence d'une maffia à l'égyptienne. Jusqu'à quand les parents se tairont-ils devant la prise en otage dont sont victimes leurs enfants ? Heureusement que des enseignants consciencieux existent. Ce sont eux qui sauvent la face d'une noble profession clochardisée à l'extrême. Un débat public doit se tenir et en urgence pour arrêter le dévoiement de l'éthique éducative occasionnée par la maffia des cours sauvages.

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