Les ralentisseurs sont installés de manière anarchique. Il y en a de toutes les formes et de toutes les tailles. Les APC ne prennent même pas la peine de les peindre, comme indiqué par la réglementation. A Dar El Beïda, des ralentisseurs ont été récemment installés près du centre commercial de Bab Ezzouar. Cependant, il n'y a aucun panneau de signalisation en amont de ces ralentisseurs pour informer les automobilistes de leur existence, qui plus est, il s'agit de monticules abruptes et escarpés. De nuit, les habitants des cités, se trouvant à proximité de cette artère, entendent les bruits de freinage des voitures. «Ces ralentisseurs ne sont pas peints. De nuit, ils ne sont donc pas visibles et aucun panneau n'indique leur présence», indique un automobiliste. D'autres endroits de la capitale connaissent le même phénomène. La route, qui relie la localité de Harraga à Souachet, à l'est de la capitale, est parsemée de dos-d'âne. En arrivant devant ces ralentisseurs, les bus chargés de voyageurs peinent à les franchir, car ils sont trop hauts. «Il arrive que le moteur du bus, qui se trouve à l'arrière, touche ces monticules, ce qui nous oblige à ralentir considérablement. Souvent, le carter du moteur touche le ralentisseur et se fissure. L'huile du moteur s'échappe et le moteur coule», déplore un propriétaire de bus. En dépit du lancement de deux projets de construction de passerelles, ces ralentisseurs continuent de créer des embouteillages à longueur de journée. Sous chaque passerelle, il y a des ralentisseurs. «De deux choses l'une : soit on maintient les ralentisseurs, soit les passerelles. Mais les deux ne vont pas ensemble», explique un automobiliste. Par ailleurs, les vendeurs informels profitent de ces dos-d'âne qui ralentissent la circulation pour étaler leurs marchandises sur le bas-côté de la route. Les automobilistes s'arrêtent sur plusieurs positions et réduisent la fluidité de la circulation en créant d'interminables encombrements. A Dergana, des ralentisseurs ont été installés sur la route nationale. Dépourvus de peinture, ces ils constituent un danger pour les automobilistes. «Déjà à vitesse réduite, les voitures peinent à franchir ces ralentisseurs. De nuit, comme ils ne sont pas peints, des voitures les franchissent à grande vitesse. Alors ce sont les organes de suspension qui en prennent un coup, quand ce n'est pas la voiture qui se renverse», s'emporte un automobiliste. «Les organismes qui ont à charge l'installation des ralentisseurs doivent impérativement les façonner selon les normes. Ils doivent respecter les mesures, la signalisation en amont et ne pas les installer n'importe où», conclut notre interlocuteur.