Fort de 64 sièges à la wilaya de Skikda, le Rassemblement national démocratique (RND) aura à peser de son poids lors des élections sénatoriales partielles prévues en décembre. Lors des travaux de sa 10e rencontre, le bureau local de ce parti a donné l'impression de chercher délibérément à faire un « clin d'œil » aux deux partis majoritaires de la wilaya, à savoir le FLN (145 sièges) et El Islah (125), pour se positionner confortablement dans une place de « convoité » en affichant clairement son ambition de concurrencer les deux formations. « La base juge que les chances du RND sont intactes et nous n'écartons pas la possibilité de rallier à notre cause les indépendants qui disposent de 55 sièges. mis en tout état de cause nous préférons attendre ce que décidera la commission locale qui aura à se réunir jeudi prochain », déclarera, en aparté, le premier responsable du parti dans la wilaya de Skikda. Cette vision trouve ses « encouragements » dans les malaises que les deux partis majoritaires locaux traversent actuellement et qui risquent de conforter le RND dans son désir de présenter sa candidature. Mais le « jeu politique » prôné à ce jour par les cadres locaux du RND n'est pas si fluide que ça et reste ponctué de plusieurs équations, puisque, lors de leurs travaux, les cadres du parti n'ont pas lésiné sur les qualificatifs pour s'attaquer ouvertement à la gestion communale d'El Islah. Une gestion jugée « chaotique malgré une nette embellie financière ». Ces attaques ont d'ailleurs été interprétées comme étant une déclaration de « rapprochement du FLN ». On apprendra par ailleurs que M. Ouyahia, ancien chef du gouvernement et actuel président du RND, se rendra prochainement à Annaba et à Skikda.