À Tizi Ouzou, les 656 élus issus des élections partielles du 24 novembre 2005 sont appelés à élire, le 23 février prochain, les deux sénateurs qui représenteront la wilaya au Conseil de la nation. Hormis le parti du RND qui a rendu publics les noms de ses deux candidats à savoir Mokrane Slacel, tête de liste à l'APW, et Belhadj Ahmed, élu à l'APC de Boghni, qui ont obtenu la majorité des voix lors des primaires organisées le 24 janvier dernier, aucun des autres partis politiques qui comptent entrer en lice n'a officiellement annoncé jusque-là les noms de ses candidats à cette élection. Plusieurs noms, tels que Slimane Kerrouche pour le FLN, le Dr Arabi pour le RCD et Rabah Aïssat pour le FFS, reviennent déjà sans cesse bien qu'aucun de ces derniers ne soit encore confirmé par les directions locales de ces partis. Le parti de Belkhadem a prévu une rencontre des élus locaux pour aujourd'hui à l'école hôtelière, INTHT de Tizi Ouzou, pour élire ses deux candidats. Au RCD, on croit savoir que l'un des deux candidats est effectivement Rachid Arabi, tête de liste à l'APW de Tizi Ouzou. Quant au deuxième candidat de ce même parti, c'est le nom de Semoudi Mohand Akli, président de l'APC de Mekla, qui est pressenti. Si pour ces deux partis cités, il ne reste qu'à rendre publics les noms des candidats, au FFS c'est encore la question de leur participation ou non à ces sénatoriales qui est à l'ordre du jour. “La question de participer ou non à cette échéance n'est pas encore tranchée au sein de notre parti, et on ne croit pas qu'on irait à cette élection”, nous a déclaré, hier, un représentant local du parti d'Aït Ahmed qui ajoutera que “la tendance au sein du parti n'est pas à la participation et les raisons sont multiples”. En tout cas, affirme-t-il “la question sera tranchée à l'occasion d'un conseil national qui se tiendra au courant de la semaine et la position du FFS sera aussitôt rendue publique”. Les mêmes propos ont été également recueillis auprès de Rabah Brahimi, responsable de la fédération locale du FFS. Mais, même s'il ne venait pas à y participer, le FFS, avec ses 203 élus, pourrait peser de tout son poids sur l'élection du 23 février. Mais seulement il reste à savoir au profit de quel parti. La réponse viendra sans doute des coulisses qui auraient déjà commencé à fonctionner, nous dit-on. Il serait vrai que si chaque parti venait à faire cavalier seul, en l'absence du FFS, le RCD, avec ses 150 élus, compte s'affirmer, mais il n'est pas du tout exclu que les tractations, qui ont permis au FFS d'obtenir la présidence de l'APW, trouveront leur prolongement lors de ces sénatoriales. Au lendemain de l'élection du président de l'APW, certaines sources ont révélé que le deal passé entre le FFS et le FLN se résumait en un soutien du FLN au FFS pour obtenir la présidence de l'APW contre un soutien du FFS au FLN lors des sénatoriales. S'agissant du RND qui a obtenu 78 sièges aux élections partielles, Tayeb Mokadem, député et président du bureau régional du parti d'Ahmed Ouyahia, expliquera que “pour le moment le RND s'est limité à l'élection de ses deux candidats, quant aux tractations, on en discutera au moment opportun”. Avec 71 voix, les indépendants, eux aussi, peuvent peser de leur poids, seulement le choix de ces derniers ne sera pas forcément le même et leurs voix seront sans doute partagées. En tout cas, à une vingtaine de jours de cette élection, il serait prématuré de faire un quelconque pronostic, surtout que la question de la participation du FFS n'est pas encore tranchée. Samir LESLOUS