Cinq partis politiques entrent en lice pour les joutes sénatoriales prévues pour le 29 décembre prochain. Il s'agit du FLN, du RND, du MSP, du RCD et enfin du FNA qui a décidé, pour la première fois, de prendre part à ce rendez-vous. Si le RCD et le FNA refusent de contracter des alliances, le Parti des travailleurs (PT), qui ne participe pas à ces élections, a choisi, contre toute attente, de soutenir la formation d'Ahmed Ouyahia en lui offrant ses services dans au moins 26 wilayas. Ainsi, le RND va se positionner en un véritable concurrent du FLN au renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. D'aucuns estiment que cette nouvelle donne risque de fragiliser le parti de Abdelaziz Belkhadem qui se trouve actuellement dans une mauvaise posture, causée essentiellement par les dernières élections préliminaires. En effet, les malheureux candidats ont rejeté en bloc les résultats de ces élections organisées par la direction du parti et menacent de recourir à des alliances avec les concurrents du FLN ou se présenter alors en tant que candidat libre. Chose qui affaiblira, inévitablement, le FLN qui occupe, actuellement, la première place au sein de la Chambre haute. Mais aujourd'hui, d'aucuns s'interrogent sur les raisons ayant motivé le choix de Louisa Hanoune. Etant conscients de l'enjeu que représente le PT, les deux partis de l'alliance, à savoir le FLN et le RND, n'ont cessé de draguer ouvertement le parti de Mme Hanoune pour l'intérêt et la place qu'il occupe dans bon nombre de wilayas. Mieux, les deux courtisans ont demandé officiellement l'appui de la direction nationale qui, après moult réflexions, a choisi de s'unir avec la formation d'Ahmed Ouyahia en soutenant ses candidats dans toutes les wilayas du pays, à l'exception de la capitale où la SG du PT a demandé à ses élus de soutenir le candidat du FLN. De l'avis de Mme Hanoune, le candidat du FLN à Alger est « une personnalité syndicale ayant la confiance du parti ». Un accord politique a été donc signé ce mardi lors d'une réunion ayant regroupé les représentants des deux partis politiques (RND et PT). Par cet accord, le RND va améliorer son score et va, probablement, à la quête d'autres voix pour renforcer sa position au sein du Sénat. Louisa Hanoune explique son choix pour le RND, par le rapprochement des vues autour de plusieurs questions et principes, notamment en ce qui concerne le développement socioéconomique. Le FNA, le parti-surprise Selon certaines indiscrétions, le PT a été charmé par les dernières mesures prises par le Premier ministre dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC) 2009 et les décisions tendant à protéger l'économie nationale et imposer plus de contrôle sur les sociétés étrangères d'où sa décision de soutenir le RND. Dans un communiqué rendu public, le RND a salué au terme de la réunion de son bureau national tenue hier, « l'esprit de responsabilité et de discipline » de ses responsables et de ses élus locaux, et appelé à poursuivre l'action de mobilisation lors de l'évaluation de la première étape qui précède les élections du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du parti, a souligné la nécessité de s'attacher à cet engagement lors de ce rendez-vous et de poursuivre l'action de mobilisation en vue de garantir le plus grand nombre de votants au profit des candidats du parti et remporter ainsi le plus possible de sièges. Le RND a, dans ce sens, appelé les responsables du parti au niveau des wilayas à « assumer leurs responsabilités pour assurer le déroulement de cette opération en toute transparence », dénonçant les comportements immoraux qui, d'après lui, entachent certaines échéances nationales que le Rassemblement rejette catégoriquement. Il a, d'autre part, valorisé l'accord conclu entre la direction nationale du PT concernant la prochaine échéance, précisant que les deux partis veilleront à servir les intérêts de l'Algérie. Par ailleurs, notons que lors de ces sénatoriales, le parti de Moussa Touati (FNA) risque de créer la surprise comme c'était le cas lors des législatives de 2007 où ce parti a obtenu plus de 10 sièges à l'Assemblée populaire nationale et a dépassé le MSP au niveau des assemblées de wilaya. Moussa Touati a souligné hier, lors d'une rencontre avec ses élus, que son parti participe à ces joutes dans 43 wilayas. M. Touati a précisé que la non-participation du FNA dans les cinq wilayas restantes est notamment due au fait que certains élus locaux de son parti n'ont pas les conditions requises pour prendre part à cette échéance, l'âge en particulier. M. Touati a appelé ses militants à faire preuve « de discipline, de cohésion et de respect mutuel » pour réaliser les meilleurs résultats lors de ce rendez-vous électoral. Il les a, en outre, appelé à œuvrer à convaincre les élus des autres formations politiques à voter en leur faveur en présentant des « promesses sincères », soulignant l'importance du rôle du Conseil de la nation en tant qu'institution constitutionnelle de l'Etat algérien. Le président du FNA a par ailleurs demandé aux élus de son parti de faire preuve de responsabilité et de placer l'intérêt du parti au-dessus des intérêts personnels.