Le bilan qui a été présenté, il y a 15 jours, par la direction de l'éducation de Béjaïa lors d'une conférence de presse, n'a, semble-t-il, pas convaincu les syndicalistes du bureau local du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (Cnapeste). En effet, le Cnapeste a estimé, lors d'une session ordinaire tenue la semaine passée par le conseil de wilaya, que «la situation confuse que vit le secteur de l'éducation à Béjaïa n'a pas évolué dans le sens de la stabilité souhaitée et exigée par le Cnapeste. Car malgré les multiples engagements pris par la direction de l'éducation, un grand nombre de nos revendications n'ont pas encore trouvé de réponses favorables et restent à ce jour pendantes». A ce propos, le syndicat a dénoncé «la sourde oreille et les atermoiements de la direction de l'éducation quant à l'assainissement de toutes les situations posées, qu'elles soient d'ordre financier ou administratif». Parmi les préoccupations des enseignants, il y a le dossier de la retraite, dont les demandes ont été rejetées par l'agence locale de la CNR à cause du dépassement, par la DE, du délai de dépôt fixé au 31 décembre par la CNR , laquelle est restée rigide sur la procédure. Le conseil de wilaya voit dans ces faits «le comble de la mauvaise gestion». Le communiqué de l'organisation indique que pas moins de 2039 dossiers traînent encore dans les bureaux de la DE, alors qu'ils ont été déposés par les concernés conformément à la réglementation, à la fin du mois d'octobre 2016. A ce sujet, les syndicalistes mettent en garde les autorités quant aux «conséquences néfastes qui en découleront si ce dossier ne connaît pas son aboutissement dans les plus brefs délais». En outre, les signataires du document illustrent la mauvaise coordination entre les services de la DE par «le passif accumulé dans le traitement des différentes situations financières et administratives en attente de régularisation, le manque de moyens matériels et humains dans certains établissements, la dégradation des infrastructures dans d'autres, ainsi que la situation incertaine du parc logements et des logements dits ‘‘Dantin''».