Coïncidant avec la célébration de la fête de la victoire, le 19 mars 1962 et du 60ème anniversaire de l'assassinat par guillotine du martyr Recioui Mohamed Ben Cheikh, dit Neïmas (l'imberbe), le 19 mars 1957, la cérémonie a rassemblée, outre des enseignants universitaires, la famille révolutionnaire de la région ainsi que les compagnons d'armes du Chahid, qui ont témoigné du courage et de la bravoure du Martyr qui a donné sa vie pour que vive son pays libre et indépendant, l'Algérie. Le professeur Cheikh Lakhal, enseignant à l'université de Ghardaïa a axé son intervention sur le rôle des accords d'Evian et leur corolaire, le 19 mars 1962, fête de la victoire et préambule au référendum consacrant définitivement l'indépendance de l'Algérie. Quant au professeur Djelloul Benkoumar, enseignant dans la même université, il a développé son intervention sur le rôle des enfants de la région pendant la révolution dans l'ouest du pays , ce qui nous amène à la troisième intervention du chercheur Abdellah Recioui qui lui , a axé son intervention sur le Martyr Recioui Mohamed dit Neïmas, qui justement a fait tout son parcours révolutionnaire dans l'ouest du pays , principalement à Mostaganem et Oran . Quant aux Moudjahidines et compagnons d'armes du Chahid, Labed Cheikh, qui a été le 1er à avoir enrôlé le Chahid Recioui Mohamed Ben Cheikh, dit Neïmas (l'imberbe), comme « Fidaï » dans les rangs de l'OC FLN à Mostaganem et Mustapha Guerbouz qui a combattu aux cotés du Chahid à Metlili, Mostaganem et Oran, ils n'ont pas tari d'éloges sur le courage, la bravoure et le patriotisme du Martyr. Né en 1922 à Metlili Châambas et issu d'une famille modeste dans une région, à l'époque laminée par la pauvreté, Recioui Mohamed Ben Cheikh, dit Neïmas (l'imberbe) a dû quitter sa ville natale pour aller gagner sa vie ailleurs. Alors qu'il n'avait que 17ans, il a pris son destin en main et parti poser son baluchon, en 1952, à Mostaganem chez le Châambi Djillali Labed, le fondateur de la 1ère cellule révolutionnaire des Chaâmbas au nord ouest du pays. Adhérent, entre 1952 -1953, dans les rangs du MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques de Messali El Hadj), il intègre, dès le déclenchement de la guerre de libération nationale, le 1er novembre 1954, les rangs de l'OC-FLN (l'Organisation Civile du Front de Libération Nationale) en qualité de « Fidaï ». Auteur de plusieurs attentats dans les villes de Mostaganem et d'Oran, où il semé la terreur parmi les forces coloniales, les colons et les ultras. Blessé grièvement lors d'un accrochage avec les forces coloniales à Oran, le 25 Octobre 1956 , il a été arrêté et lâchement torturé pendant 8 jours par les éléments du 2ème bureau d'Oran avant d'être écroué le 2 novembre 1956 à la prison de Sid Echahmi d'Oran . Jugé par un tribunal militaire, il a été condamné à mort et guillotiné à l'aube du 19 mars 1957 dans la cour de la prison d'Oran. Il avait 35 ans. Pour un rappel de l'histoire, c'est le 19 mars 1962 que les accords d'Evian ont été signés par la France et l'Algérie représentée du côté algérien, par le GPRA (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne), marquant ainsi un cessez-le feu définitif, mettant fin à la guerre d'Algérie. C'est en cette journée mémorable, qu'il a été mis fin à 132 ans de colonisation, dont huit ans d'une ultime résurrection révolutionnaire du peuple. C'est en ce jour du 19 mars 1962, à midi, qu'est entré officiellement le cessez le feu qui a mis fin à huit d'une horrible guerre, faite de drames et de souffrances pour notre peuple. La veille, le gouvernement français a cédé au gouvernement provisoire de la république algérienne ses pouvoirs sur l'Algérie, toute l'Algérie. Après l'annonce, la veille à 20 heures, simultanément par le président français, le général de Gaulle, et par le président du GPRA (Gouvernement provisoire de la république algérienne), M. Benyoucef Benkhedda, d'un cessez-le-feu, les Moudjahidines ont arrêté leurs opérations militaires mais côté français, l'action criminelle de l'OAS (Organisation de l'armée secrète) a continué à faire des victimes dans la population algérienne et chez les Européens suspectés de sympathie avec notre cause. Les Algériens étaient lynchés à mort dans les ratonnades de sinistre mémoire ou tués par balles. La folie raciste et meurtrière de l'OAS a atteint son paroxysme dans les mois qui précédèrent l'indépendance. Cela n'a pas empêché l'Histoire de suivre son cours. La souveraineté a été reconquise après 132 ans d'occupation coloniale. Un double référendum est venu conforter cette décision. En effet, le 8 avril 1962, les Français de métropole ont approuvés à plus de 90% le choix du général de Gaulle. Le 1er juillet 1962, les Algériens se sont prononcés encore plus massivement pour l'indépendance de leur pays. L'indépendance est ainsi devenue effective le 3 juillet 1962. Le 4 juillet, Ahmed Ben Bella s'installe à Alger en qualité de président de la nouvelle république Algérienne Démocratique et Populaire. Le 5 juillet, l'indépendance de l'Algérie est officiellement proclamée. L'Algérie de Papa, c'est finie…. l'histoire a repris son cours et le pays, par la force des armes et le sacrifice d'un million cinq cent mille martyrs, est revenu à ses enfants, les Algériennes et les Algériens. Gloire éternelle à nos Martyrs.