Le commandant des forces américaines en Afrique (Africom), le général Thomas D. Waldhausser, a précisé, dans une conférence de presse donnée ce week-end, que la présence de l'organisation terroriste autoproclamée Etat islamique (EI/Daech) en Libye a été réduite après les frappes américaines à «100 ou 200 éléments terroristes». «Le fait est que la tendance et les chiffres sont en baisse», a-t-il ajouté. Waldhausser a fait savoir que le Pentagone allait tout de même maintenir sa présence militaire en Libye et que le travail du renseignement américain dans ce pays allait se poursuivre. Daech comptait entre 4000 à 5000 éléments en Libye en 2015. Le chef d'Africom avait reconnu, il y a quelques jours, les difficultés éprouvées par son pays à influencer le processus de réconciliation en Libye, soulignant que la nouvelle administration américaine devait «choisir soigneusement ses partenaires libyens». «Nous devons soigneusement déterminer quand et avec qui nous allons travailler pour contrer Daech afin de ne pas modifier l'équilibre entre les différentes factions libyennes et provoquer l'escalade en Libye», avait-il par ailleurs soutenu lors de son audition le 10 mars par la commission des services armés du Sénat américain. Africom avait annoncé, en décembre dernier, la fin de son opération Odyssey Lightning en Libye, mais n'avait pas écarté, en cas de besoin, d'autres frappes contre les positions de l'EI. Le président Donald Trump ne s'est, quant à lui, pas encore prononcé officiellement sur le règlement de la crise libyenne. Le Pentagone a annoncé, en outre, qu'une cinquantaine de ministres africains de la Défense étaient conviés par l'Africom pour prendre part à la première conférence du commandement militaire en Afrique, prévue du 18 au 20 avril, à Stuttgart en Allemagne. La réunion sera axée sur la lutte contre les groupes extrémistes et la réponse aux menaces terroristes sur le continent.