La rencontre qui a regroupé au siège du conseil communal du RCD Amizour, vendredi dernier, de nombreux militants se réclamant du parti (voir notre édition d'hier) a été vivement dénoncée par les responsables du bureau régional de Béjaïa qui y voient une « mascarade initiée par des indus responsables ». « Le bureau régional, qui est I'instance habilitée à engager le parti dans la wilaya de Béjaïa, tient à démentir toute rencontre du parti ce jour-là », écrit le président de cette instance dans une mise au point qui dénie aux organisateurs de cette rencontre le droit d'engager le parti dans ce genre de manifestation parce que ayant fait l'objet de suspension organique. Pour l'instance régionale du RCD, les organisateurs « ont été identifiés comme étant les ex-élus et les ex-responsables du RCD Amizour, suspendus du parti pour avoir injustement participé au blocage d'un projet légal et porteur d‘une plus-value économique pour la région ». En sus de la suspension prononcée à l'encontre des quatre élus à l'APC, le bureau régional apprend ainsi que le conseil communal a fait à son tour l'objet d'une décision similaire le 11 novembre, soit au lendemain de la rencontre des élus ayant eu lieu au collège syndical de Béjaïa. « Ces derniers (les membres du conseil communal suspendus, ndlr) ont été mis en demeure de restituer les clés et le cachet du parti sous peine de poursuites judiciaires », précise-t-on encore. M. Manseur, le président du même conseil communal, affirme quant à lui n'avoir reçu aucune décision dans ce sens. Lui et ses camarades sont accusés d'avoir ouvert « le local du parti à une rencontre qui a regroupé des individus étrangers au parti ». Pour Dr Kessas, le responsable du bureau régional, une grande partie des présents à cette rencontre n'a plus le droit, depuis longtemps, de se réclamer du lien partisan avec le RCD.