La wilaya de Béjaïa renferme un potentiel de 244 000 m3 d'eau et ses besoins sont de 144 000 m3, a indiqué Abdelkader Ouali, ministre des Ressources en eau et de l'Environnement, lors de sa visite, lundi dernier, dans la wilaya. Mais en dépit de cette disponibilité, l'eau ne coule 24/24 que dans quatre communes, alors que des villages entiers restent victimes de la rareté du précieux liquide, parfois même dans des régions abondantes en eau, à l'instar de Toudja, avec son intarissable source, et Bouhamza, avec son grand barrage de Tichy Haf. Une commission ministérielle sera envoyée prochainement dans la commune de Toudja, dira le ministre, elle se chargera de recenser les sources disponibles et d'étudier les possibilités de leur captage, en vue d'une exploitation efficiente. Abdelkader Ouali a évité de se rendre au barrage de Tichy Haf, point pourtant inscrit dans le programme de la première visite, prévue il y a deux semaines, mais annulée suite à la grève des travailleurs d'Air Algérie. Une annulation qui serait dictée par le préavis de fermeture du barrage le jour même, déposé par le collectif des expropriés, dont les revendications relatives à l'indemnisation restent à ce jour insatisfaites. A Béjaïa, le ministre s'est enquis du chantier de réhabilitation du réseau AEP long de 204 km. Le projet, inscrit en 2011 mais lancé qu'en 2016, est à 69% d'état d'avancement des travaux, selon le chef du projet, qui a précisé que les lignes Sidi Ahmed, Iheddaden I, Iheddaden II et Dar Djbel en sont, respectivement, à 73, 87, 50 et 100%. Le ministre a annoncé, par ailleurs, le passage du Musée de l'eau de Toudja, actuellement géré par l'APC, sous la tutelle de l'Agence nationale de gestion intégrée des ressources en eau (Agire) et que la gestion de l'eau sera retirée aux APC pour être entièrement confiée à à l'Algérienne des eaux (ADE) à l'horizon 2019.