Le challenge n'est pas, semble-t-il, une sinécure pour ces candidats, surtout devant des partis traditionnels qui disposent de structures pour faire la campagne. Les candidats qui conduisent des listes d'indépendants en lice pour les élections législatives du 4 mai prochain sont, dans leur quasi-totalité, d'anciens cadres des deux partis politiques ancrés dans la région, qui se lancent ainsi dans la course électorale. Dans la wilaya de Tizi Ouzou, c'est Nordine Aït Hammouda, fils du chef historique de la région III, le colonel Amirouche et ex-vice-président de l'APN, qui revient pour briguer un troisième mandat de membre de la Chambre basse du Parlement. Il a été élu deux fois (1997 et 2007) député sous les couleurs du RCD, un parti qu'il quittera en janvier 2016 après avoir été accusé de «prises de position contre le candidat de son parti lors des sénatoriales décembre 2015». Il confectionne, aujourd'hui, une liste intitulée «Alternative citoyenne» pour prendre part au prochain scrutin du 4 mai avec, entre autres, Mohand Amokrane Ameur, porte-parole de la fondation Amirouche. L'autre liste d'indépendants retenue par les services de la DRAG dans la wilaya de Tizi Ouzou est celle drivée par Belkacem Benbelkacem, un dissident du FFS qui avait été réélu à la majorité absolue en 2012 maire d'Assi Youcef, dans la daïra de Boghni, au sud de la wilaya. M. Benbelkacem était membre du Conseil national et de la direction du FFS, avant d'être suspendu par son parti pour une durée de 5 ans. Il avait, alors, décidé de présenter une liste d'indépendants Izuran (Racines) avec ses camarades pour briguer un mandat de parlementaire dans la wilaya de Tizi Ouzou, où deux autres listes d'indépendants ont été validées par les services concernés après avoir réussi l'opération de parrainage de signatures. Il s'agit de celles dénommées Tizi Plus et Abdel (Changement) conduites respectivement par Omar Aït Mokhtar, un citoyen de la région, établi en France depuis 1990 et Mohamed Chabouni, ancien délégué de wilaya de la garde communale. Ces candidats sont en lice avec 16 partis. Dans la wilaya de Béjaïa, deux listes d'indépendants sont en course pour les élections législatives prochaines. C'est l'ancien président de l'APW, Hamid Ferhat, un dissident du FFS, qui a présenté une liste sous le signe «Citoyens libres». Dans la même wilaya, le maire de Tinebder, Brahim Benadji, ancien membre du conseil national du RCD, drive, lui aussi, la deuxième liste de candidatas indépendants validée par les services de la DRAG, tandis qu'à Bouira, la seule liste d'indépendants est chapeautée par l'ex-chef patriote Saïd Baânoune. Par ailleurs, même si après la réussite de la collecte de signatures nécessaires pour prendre part aux législatives prochaines, le challenge s'avère très difficile pour les candidats en question, surtout devant notamment des partis traditionnels qui disposent de structures à travers plusieurs communes. La campagne électorale, dont le coup de starter est prévu pour dimanche prochain, s'annonce de ce fait sous de bons auspices puisque chaque formation politique est en train de mobiliser ses troupes en vue d'investir le terrain afin de convaincre les électeurs.