Une fois encore, les travées et tribunes du stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou étaient dégarnies et ce pour la seconde fois de la saison après la rencontre JSK-USMA. Si pour cette dernière rencontre entre le champion et son dauphin on avait avancé bien des raisons pour expliquer la défaillance du public, comme ce tract lancé par on ne sait qui, invitant les fans à boycotter la JSK et ce grand classique. Ou encore ces rumeurs faisant état d'un éventuel arrêt de la partie pour saborder le club et bien d'autres paramètres à la limite du politique. Il n'en est rien pour cette fois-ci. Pour cette rencontre face au CABBA, point de tract ou d'appel lancé pour inviter les gens à éviter le stade du 1er Novembre de Tizi Ouzou. En fait, le stade du 1er Novembre est devenu ces derniers temps pour bon nombre de fans du club un endroit où il n'est pas aisé de s'aventurer vu l'insécurité ambiante. D'ailleurs, le coach national Ali Fergani, un habitué de ce stade qui était son jardin du temps où il jouait à la JSK, avait du mal à reconnaître ce dernier et surtout à expliquer la défection du public, lui qui n'avait jamais évolué avec une assistance de moins de 10 000 personnes. Ce fut un temps. Les agressions à main armée, les vols et autres bagarres à couteaux tirés au propre comme au figuré sont devenus légion. De nombreux supporters, la mort dans l'âme, refusent de se rendre au stade faute de sécurité à tous les niveaux, y compris dans cette tribune dite officielle ou d'honneur. Certes, ce phénomène d'insécurité n'est pas propre au stade du 1er Novembre, mais dans ce dernier, elle a atteint le seuil de l'intolérable. D'où l'urgence de voir les pouvoirs publics intervenir pour y mettre un terme, à l'effet de permettre à tous les fans la JSK de retrouver la place qui est la leur. Une place aujourd'hui squattée par ceux-là mêmes qui se nourrissent de la sève de la violence, qui sans foi ni loi ne respectent plus personne.