Demain, il faudra se lever tôt pour pouvoir dénicher une place dans les tribunes et gradins du stade du 1er Novembre. Et pour cause, Tizi Ouzou vivra au rythme de ce choc des titans qui mettra aux prises les deux meilleures formations de cette dernière décennie. Un choc qui sera déterminant pour les deux équipes, plus particulièrement pour les Kabyles actuellement sous pression. Des Kabyles qui comptent bien profiter de la venue de l'USM Alger et d'une victoire pour aplanir définitivement le « contentieux » avec leurs fans qui vivent très mal cette entame de saison. Aussi, Mouassa, qui a du mal à expliquer la dernière défaite face au NAHD. Pour lui, son équipe a été battue par elle-même en faisant fi des consignes données, il reste que le gros morceau que constitue l'USMA, et qui n'est pas pour arranger les choses. Mais c'est avec une grande philosophie que les joueurs kabyles l'abordent à l'image de Farouk Belkaïd : « Nous avons besoin d'une grande épreuve comme celle que constitue l'USMA pour nous transcender. Une victoire est aux yeux de nos fans plus importante que toute autre victoire. » Mais ils le font aussi avec beaucoup de réserve surtout que l'adversaire du jour a le vent en poupe. En effet, les hommes de Nordine Saâdi, qui retrouve pour la circonstance un stade et un public qu'il connaît que trop bien, sont revigorés comme ils ne l'ont jamais été après leur brillante victoire, vendredi dernier, en Champion's league aux dépens du superfavori de l'épreuve, l'ES Tunis. Avec un gros potentiel comme ceux des deux équipes, il est attendu une belle rencontre plaisante mais surtout très rude pour les nerfs et les muscles tant on ne se fera pas de cadeaux sur le ground du stade du 1er Novembre. C'est à celui qui saura maîtriser ses nerfs que reviendra la victoire comme le soulignent, à juste titre, un grand nombre d'observateurs au fait des capacités mentales des deux équipes. Il est vrai que la JSK partira avec l'avantage du terrain et du soutien de son public, mais en face, elle aura une équipe plus libérée du fait que la pression sera beaucoup plus sur les épaules du vis-à-vis que sur celles de ses joueurs. « Nous serons plus libérés que notre adversaire », dira Bilal Dziri qui avec son compère Achiou tenteront de déstabiliser le dispositif que compte mettre en place Mouassa. Un Mouassa dont l'équipe souffre de son problème d'efficacité avec seulement deux buts en trois matchs. Par ailleurs, il est à espérer que la tension traditionnelle qui a toujours caractérisé ce classique ne déteigne pas sur les travées du stade.