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L'électorat de gauche, une réalité qui ne se dément pas
Campagne des Législatives à Oran
Publié dans El Watan le 16 - 04 - 2017

S'exprimant de manière consciente ou pas, idéologique ou non, un électorat sensible au discours de gauche (pas celui des débats de salon) existe bel et bien à Oran.
Contrairement à l'électorat islamiste fluctuant et ayant tendance à s'évaporer au milieu des «nationalistes» du FLN et du RND, celui qui ne se reconnaît pas dans ces deux courants de la vie politique algérienne reste attaché à des valeurs que certains partis veulent capter en adoptant des stratégies diverses.
Il n'est pas le seul, mais c'est sans doute le Parti des travailleurs qui capte le mieux et dès le départ les voix de ces mécontents des orientations libérales prônées par les formations du gouvernement. Sur les quatre sièges obtenus à l'échelle nationale en 1997 (première législature multipartite) par le PT de Louisa Hanoune, deux avaient été acquis à Oran.
Sans s'attarder sur les soupçons de fraude mis en avant lors de chaque rendez-vous électoral, le score considéré comme une surprise à l'époque démontre néanmoins l'efficacité d'un discours politique qui sait s'adresser aux larges couches de la population, tout en critiquant les milieux financiers et les orientations libérales du gouvernement. Aujourd'hui, notamment avec la baisse de la rente pétrolière, des personnalités politiques locales ou nationales tentent de percer à Oran en jouant sur ce registre-là.
Transfuge du FLN, Mohamed Zerrouki, qui a fondé un parti (le FNL) à Oran, s'est placé en tête de liste dans sa propre ville et mène une campagne exclusivement de proximité avec un discours qui se veut proche du peuple. «Cela ne nous intéresse pas de ramener des gens dans des bus pour remplir des salles», a-t-il expliqué.
Lors de sa sortie dans un marché à Es Sénia, mégaphone à la main, il a donné longuement la parole à un ancien employé de l'ex-Sogedia ou ENCG (corps gras) et a publiquement dénoncé la cession de cette ancienne unité à un particulier qui est loin d'être spécialisé dans cette activité. Simple ruse électorale, populisme ou réel souci pour la sauvegarde de l'outil public de production, le distinguo est difficile à faire, tant les orientations idéologiques ne sont pas ouvertement exprimées.
C'est Moussa Touati, fondateur du FNA, qui a fait entrer dans le discours politique le concept de «zaoualia» (littéralement les pauvres). Localement, son parti qui a eu à effectuer un choix sur 120 dossiers de candidatures a finalement opté pour une femme, Fouzia Hamra, en tête de liste. C'est déjà une première, mais le choix est réellement pertinent.
D'abord cette jeune femme, mère de deux enfants, résidait à Choupot dans le vieux bâti d'Oran et n'a été relogée qu'en même temps que tous ses voisins. Ensuite, son engagement au FNA depuis 2008 a été sur la base de ce discours orienté vers les pauvres et elle-même était sensible aux difficultés exprimées par cette tranche de la population qu'elle a rencontrée au cours de sa vie professionnelle. «Je n'étais pas spécialement intéressée par un poste et il m'a fallu beaucoup de temps de réflexion avant d'accepter la responsabilité de mener une liste électorale aux législatives», indique-t-elle en s'engageant à rester fidèle à ses principes.
Nous sommes loin de l'effervescence qui caractérise les partis du gouvernement, où on est sans doute sûr de gagner d'avance et où les classements sur les listes électorales sont sujets, au mieux, aux controverses ou, au pire, aux marchandages. L'argent n'est évidemment pas le seul critère retenu, mais c'est un élément important pour mener des campagnes visibles (moyens publicitaires, affiches géantes, etc.) et bruyantes (troupes folkloriques, ambiances musicales...). Face à la dépréciation de l'image du parlementaire aux yeux de la majorité des citoyens, ces partis ont, peut-être aussi à cause des difficultés financières du pays, pu tempérer les ardeurs de beaucoup de prétendants influents, préférant jouer la carte du consensus et la prudence.
A noter l'absence d'un parti comme le MPA (ex-UDR) qui, dans un passé pas très lointain, a beaucoup misé sur Oran. Son porte-parole, Amara Benyounès, prône ouvertement le libéralisme et incite à «sortir du socialisme», comme si ce n'était pas déjà fait, et ce, depuis bien longtemps.


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