L'on ne parlera certainement pas de gouvernance et encore moins de politique dans cette université qui compte pour l'année universitaire 2006/2007 quelque 45 000 étudiants. Ils sont répartis dans sept facultés disséminées entre Annaba et Sidi Amar. Le dossier de la licence master doctorat (LMD), des orientations post-troncs communs, les passerelles cycles court et long et les post-graduations sont parmi les préoccupations des journalistes et représentants de la société civile qui participent à ce Forum. Avec la réception dans les prochaines semaines du pôle universitaire d'El Bouni et ses 8000 nouvelles places pédagogiques, l'université Badji Mokhtar devrait prendre une dimension plus importante, non seulement à l'échelle nationale mais aussi maghrébine. Elle qui, pour l'hébergement et la restauration de ses étudiants, dispose de 18 122 lits appelés a être enrichis à très court terme de 3000 autres. Comment gérer efficacement toute cette masse d'étudiants encadrés par 1604 enseignants auxquels s'ajoutent 6 coopérants, 353 associés, 562 vacataires et 31 professeurs invités ? Depuis son installation en 2002, le Dr Laskri a su colmater certaines brèches, mais pas toutes. D'où ces erreurs à l'origine de l'affectation de plusieurs centaines de nouveaux étudiants hors de leur wilaya. Bon nombre d'enseignants n'ont pas manqué de se poser des questions sur l'image de leur université. Selon eux, elle serait mal défendue en haut lieu tant et si bien qu'elle est constamment lésée en matière de nombre d'habilitations des post-graduations et de programme boursier étudiants/enseignants. Du côté des étudiants, l'on se pose également beaucoup de questions sur ce qui se passe dans les coulisses de la Faculté de médecine. Le problème de la correction des épreuves sans les précautions d'usage applicables en pareil cas a été soulevé. Il y a aussi cette nouveauté qu'est toujours la licence master doctorat tant louée par l'autorité universitaire, sans pour autant convaincre bon nombre de parents. D'autres tentent de percer le mystère sur le montant annuel versé par l'Etat algérien à un étudiant. Toutes ces questions et bien d'autres seront certainement abordées durant les deux heures d'émission du Forum de ce lundi au cinéma Echabab. Bon nombre d'organisations estudiantines se préparent à croiser le fer avec leur recteur. Pour eux, il s'agirait de poser les problèmes de restauration, d'hébergement, de transport des étudiants, et surtout de l'absence d'équipements pédagogiques au niveau des différents départements.