7 000 nouveaux bacheliers ont été inscrits à l'Université des sciences et de la technologie Houari Boumediene (USTHB) pour cette année universitaire. Une augmentation qualifiée de faramineuse en comparaison à l'année précédente où le nombre d'inscrits était de 4 000 étudiants en première année. Le constat a été établi, hier, par M. Benzaghou, recteur de l'USTHB qui a animé une conférence de presse au sein de l'université à Alger. En plus de cette augmentation sensible qui caractérise cette rentrée universitaire (2008-2009), le recteur a indiqué d'autres caractéristiques, à savoir l'ouverture de la première année master et de la post-graduation (magisters, doctorats), la réception de plusieurs commandes de matériels de travaux pratiques, notamment pour le premier cycle (1ère et 2ème année). Les 7 000 nouveaux étudiants sont répartis, d'après M. Benzaghou, sur cinq domaines : sciences et techniques, sciences de la nature et de la vie, mathématiques et informatique, sciences de la matière et science de la terre et de l'univers. Il y a lieu de préciser, dira-t-il, que la première promotion de licenciés (nouveau régime LMD) est sortie avec 1 178 diplômés, dont la grande partie se trouve en 1ère année de master. Pour ce nouveau régime, la 2ème année de licence comporte 3 671 inscrits, tandis que la 3ème compte 13 700 inscrits, sans omettre les 3 000 inscrits en post-graduation, ancien régime. «Les concours pour le magister et les écoles doctorales sont en cours pour environ six cents postes», a signalé le recteur, en ajoutant que la majorité des étudiants de graduation sont inscrits dans le nouveau régime LMD, soit près de 70%, ce qui a engendré, selon lui, l'extinction progressive de l'ancien régime. Le recteur a souligné qu'une quarantaine de masters dans sept facultés ont été habilités à l'USTHB, précisant que, pour accéder à ce cycle pédagogique, il n'y a pas de concours d'admission mais un examen des candidatures. Ainsi, il a expliqué que chaque faculté s'est dotée d'une commission d'admission au master, relevant que les diplômés de l'ancien régime ne sont pas concernés par cette démarche puisqu'ils peuvent concourir pour les magisters et les écoles doctorales. 85% des candidatures ont été acceptées au régime master, selon un premier bilan d'admission, a-il indiqué. «Certains masters, comme celui de la filière biologie, ont connu une demande qui dépasse largement la capacité d'encadrement de la faculté», poursuit-il. Pour résoudre ce problème, les commissions, dira-t-il, se sont basées sur des critères pédagogiques, notamment les résultats obtenus et les pré-requis nécessaires pour suivre tel master. Par ailleurs, l'orateur a mis l'accent sur l'atout principal de l'USTHB qui est son corps d'enseignant. Il est constitué de 1 511 enseignants permanents, parmi lesquels 540 de rang magistral, soit 36%. «Il est le plus élevé des universités algériennes et se situe à une norme moyenne sur le plan mondial. C'est ce qui explique l'importance que nous donnons à la post-graduation dans notre université», a tenu à préciser le recteur. L'autre volet abordé par M. Benzaghou, c'est celui relatif aux infrastructures au sein de l'université. Celle-ci s'est dotée il y a trois ans, selon lui, d'un nouveau bâtiment pour l'informatique, d'un bloc de 40 laboratoires de travaux pratiques (TP) et de salles de travail et d'une nouvelle faculté de mathématiques. «Nous venons de réceptionner 315 millions de dinars de matériel de TP et 100 millions de dinars de matériel pour le génie mécanique», fera-t-il savoir, en annonçant la réalisation en cours de certains projets, tels que l'espace Internet, la maison de la Science, un bloc de laboratoires de TP…. Il a également rendu hommage à la famille de l'enseignant de l'université de Mostaganem, victime d'une agression : «Nous devons discuter pour atténuer cette agressivité au sein des campus universitaire. La solution qui s'impose actuellement, c'est le débat.» N. B.