L'association caritative Echifaa consacre tout le temps de ses activités à accompagner et soutenir les patients souffrant de maux de la colonne vertébrale en leur offrant des soins et des séances de rééducation fonctionnelle au sein de ses propres structures d'accueil situées en plein centre-ville de Médéa. Ses fondateurs, à leur tête le dynamique président Khelil Moussaoui, étaient conscients dès le départ des conséquences d'une telle souffrance due à cette lourde pathologie, qui est gênante et paralysante, ne permettant plus aux personnes atteintes par la maladie de se déplacer facilement, ou pour d'autres, de bouger même de leur lit. Donc, un blocage absolu du malade, qui reste tributaire d'une tierce personne pour l'assister. Les portes de l'association ont été grandes ouvertes à tous les gens sans distinction d'âge, de sexe et de résidence, qui sont tenaillés par cet handicap. Des équipements adéquats et un personnel médical qualifié sont mis à la disposition des patients pour des séances continues de rééducation. Aussi, a-t-on envisagé pour les cas plus graves des séances à domicile, en transportant sur place un équipement portable et maniable. Des résultats très appréciables et probants ont été réalisés déjà selon quelques témoignages recueillis sur place. La preuve que le capital de cette organisation caritative repose essentiellement sur la participation de ses fidèles adhérents, qui sont au fil du temps en augmentation, atteignant aujourd'hui le nombre encourageant de 10 000 cotisants, après une décennie d'existence. Car l'association s'autofinance par ses propres moyens et prend en charge à 100% les gens démunis sans ressources. Dans leur inlassable mission, les membres bénévoles de l'association s'emploient à élargir encore le champ d'assistance, en s'impliquant dans d'autres maladies plus graves qui commencent à prendre des proportions inquiétantes au sein de la société. Car la prise en charge est devenue ruineuse et trop coûteuse pour les familles qui ont un patient touché par ce mal, en particulier pour ceux à faible revenu. A l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la santé, l'association Echifaa a programmé une action de sensibilisation et de formation continue, qui s'est déroulée dans l'enceinte de l'auditorium Hadj Hamdi, de l'université Yahia Fares de Médéa, regroupant plus de 3000 participants et participantes. Les thèmes retenus étaient axés sur l'invalidante maladie de Parkinson et l'ostéoporose, dont les statistiques sont alarmantes. Des professeurs de renom, venus des CHU de Zemirli, à Alger, et de Douéra, tels que les professeurs Benaïssa Abdennebi, Lakhdar Guennan, Lila Mahfouf, Chafika Haouichet et Elhachemi Djoudi, ainsi que le docteur Mohamed Safir, se sont succédé sur le pupitre pour mettre en exergue les caractéristiques et les complications graves de ces maladies gênantes, ainsi que leur lourde prise en charge au service de neurologie, ou parfois dans les cas graves, en neurochirurgie. La participation du docteur Hamid Allalou, expert en projet de santé, en duplex à partir de TorontoCanada, a été appréciée à plus d'un titre par l'assistance. Un riche débat, plein d'enseignements, s'est alors instauré entre les praticiens avec des échanges d'expériences et d'idées en vue de prévenir avant de guérir.