Lancés en 2002, les travaux de réhabilitation, chapeautés par la wilaya, ont connu un ralentissement, voire un arrêt. Ce n'est qu'en 2004 que les pouvoirs publics décident de « verser » la gestion de l'ouvrage au ministère de la Culture en 2004, une tutelle qui charge l'ONCI de gérer le bien immeuble. Aussitôt, des avis d'appel d'offres furent lancés pour la prise en charge des différents lots qui se résument dans la maçonnerie, la réfection de la toiture, l'enlèvement des claustras de la façade, l'électricité, l'éclairage, l'aménagement intérieur, etc. L'ouverture des plis du cahier des charges pour les différentes opérations se fait au fur et à mesure, affirme M. Benturki, soulignant par ailleurs que « l'opération relative à l'extension de climatisation est achevée à 95% ». Une virée sur les lieux nous édifie sur le branle-bas des équipes qui sont à pied d'œuvre pour la réfection aussi bien de la façade que l'aménagement intérieur (plancher, scène et avant-scène). Les travaux avancent, précise le premier responsable de l'ONCI, sur la base des offres établies par les soumissionnaires. Un autre lot de réalisation dans cet espace culturel concerne l'aménagement d'une salle d'expositions, une salle de spectacles de 400 places, outre le décloisonnement de certains espaces qui doivent être réhabilités en fonction du nouveau plan d'étude. L'infrastructure qui compte deux étages réservés aux artistes et un autre pour les besoins de la répétition seront totalement réaménagés. Il va sans dire aussi que la salle sera dotée d'un équipement mobile. Un matériel adaptable qui répond aux besoins que requiert une salle polyvalente en matière de machinerie scénique, décor, acoustique et éclairage. Ainsi, la salle Atlas sera dotée de son propre équipement et « plus besoin de recourir à la location du matériel, comme nous le faisions auparavant », relève M. Benturki. A notre interrogation relative à l'estimation du coût global de restauration de la salle Atlas, notre interlocuteur avance un chiffre qui polarise autour de 50 milliards de centimes, tout corps confondus, en sus de l'équipement. Autrement dit, trois ou quatre fois le montant qu'a nécessité la restauration de la salle El Mougar qui a mobilisé, faut-il le souligner, 15 milliards de centimes. Rappelons que la salle Atlas (ex-Majestic), qui a accueilli de grandes figures artistiques et abrité de grands galas pugilistiques dans les années 1950 et 1960 notamment, avait fait l'objet de rénovation en 1969 en prévision du Festival panafricain. Plusieurs modifications ont été apportées à la hâte comme les claustras (paroi ajourée) qui avaient supprimé les balcons de la façade et la statue de la femme en bronze portant au-dessus de sa tête un globe, susurrent sur un ton non moins nostalgique les anciens habitants de ce quartier aux abords d'El Kettani. La salle Atlas retrouvera-t-elle son lustre d'antan ? Tout compte fait, les travaux semblent menés tambour battant pour livrer ce joyau dans les délais prévus, autrement dit avant le 1er janvier 2007, ouverture de l'événement culturel tant attendu.