Les quidams autoproclamés gardiens de parkings virtuels continuent d'empoisonner la vie aux automobilistes. Ces derniers sont rackettés à chaque rue de la capitale des Hauts-Plateaux. Dénoncées, ces bandes ne reculent devant rien et imposent encore et toujours leur loi. Confrontés depuis de longues années au récurrent et sempiternel problème de stationnement, les automobilistes sont en outre obligés de se soumettre au diktat de ces vrais faux «parkingueurs». Certains vont jusqu'à transformer leur lieu de travail «illicite» en un commerce de psychotropes et de drogue. Le silence des autorités laissant faire ce fléau, véritable danger pour l'ordre public, a, le moins qu'on puisse dire, donné des ailes à ces individus. Lesquels ont, faut-il le rappeler, fait main basse sur les rues, les artères, les alentours des mosquées, les placettes de souks, les parkings d'hôpitaux, édifices et administrations publics. Le propriétaire de véhicule qui refuse de verser la dîme, de gré ou de force, doit assumer les conséquences qui en découlent. S'il n'est pas agressé verbalement ou physiquement, son bien est saccagé. Devant le laxisme des autorités, qui laissent faire, l' automobiliste, qui n'a pas le choix, doit, la mort dans l'âme, composer avec les caprices de ces individus, opérant le plus souvent en bandes organisées. A noter que ce fléau n'épargne aucun coin de la ville de Sétif, se trouvant désormais sous le joug de ces gardiens, empochant quotidiennement des fortunes. Tirés à quatre épingles, certains d'entre eux gagnent très bien leur vie. Le salaire de ce parkingueur, ne payant aucune charge, dépasserait la solde d'un médecin de la Fonction publique. «Il est pratiquement impossible de stationner au centre-ville ou ailleurs sans se faire racketter par ces ‘‘vigiles'' armés de gourdins. Malheureusement, ce rançonnage se passe à quelques mètres des policiers en faction. Les autorités locales, ainsi que les services de sécurité, devront mettre le holà pour l'éradication de cette délinquance ne disant pas son nom. La situation qui ne date pas d'aujourd'hui a atteint un seuil intolérable. Principale responsable de cette anarchie, la municipalité, qui brandit le tarissement des ressources financières, tient là une importante opportunité. Pour mettre un terme aux méfaits de ces bandes et renflouer ses caisses, elle doit penser à l'installation ici et là, de parcmètres, où devront stationner légalement et en toute sécurité les automobilistes qui ne vont pas rechigner», pestent des automobilistes à bout.