Les parcmètres seront fonctionnels dans moins d'une semaine. L'automobiliste payera un droit de stationnement de 50 DA l'heure. Des parcmètres seront installés sur les grands boulevards d'Alger-Centre. L'opération a commencé par l'installation de ces appareils sur le tronçon allant du n° 3 place Emir Abdelkader à l'hôtel Albert 1er. «L'opération a été lancée depuis trois jours. Des parcmètres sont déjà installés sur les trottoirs refaits de la rue Larbi Ben M'hidi», signale le P/APC, Abdelhakim Bettache. La mise en service des horodateurs interviendra dans une semaine au plus tard. «Les parcmètres seront fonctionnels dans moins d'une semaine. L'automobiliste payera un droit de stationnement de 50 DA l'heure. Le ticket doit être nécessairement bien visible sur le tableau de bord du véhicule. Un agent sera chargé du bon fonctionnement de l'opération. La police devra aussi participer à la réussite de l'opération expérimentale en verbalisant tout contrevenant», précise M. Bettache. La contravention pour un stationnement interdit coûtera 2000 DA. Les appareils seront fonctionnels jusqu'en début de soirée (18h). L'opération d'installation des parcmètres, prise en charge sur le budget communal propre, devra être généralisée sur les axes routiers importants de la commune d'Alger-Centre. «Nous installerons progressivement des parcmètres sur tous les grands boulevards de notre commune. L'expérience entamée actuellement à la rue Ben M'hidi sera étendue à la rue Pasteur une fois tous les trottoirs réhabilités», précise l'élu. Les riverains et les habitués de l'ex-rue d'Isly sont sceptiques quant à la réussite d'une telle opération. «Des jeunes font ce qu'ils veulent dans cette rue. Un gardien de parking autoproclamé, connu des services de police, rackette les automobilistes et leur fait payer jusqu'à 500 DA la place. Les autorités doivent faire respecter la loi», signale un chauffeur de taxi, résidant à la rue Larbi Ben M'hidi, où des jeunes de la «houma» «réservent» des espaces à leur «clientèle», sans que les policiers en faction ou qui y font souvent des rondes les «importunent». Le stationnement est difficile à gérer au centre de la capitale, qui étouffe sous le flux important de milliers de véhicules. Les trois parkings et aires de stationnement ouverts ne sont plus suffisants. Des projets sont en cours. «Un parking à étages (7) est en étude au boulevard Mohamed V. L'entreprise réalisatrice n'a pas encore été choisie», précise M. Bettache. L'APC a réglementé le fonctionnement de 8 parkings pour les jeunes. «Nous avons fait signer des cahiers des charges pour 8 parkings tenus par 28 jeunes», signale l'élu. Les jeunes sont exonérés du paiement des redevances à l'APC durant une période de deux ans. Les agents doivent mettre des gilets normalisés, comme l'exige la réglementation, et remettre un ticket à l'automobiliste. Le ministère de l'Intérieur, confronté au problème récurrent des ces gardiens de parking, souvent des jeunes aux agissements très peu amènes, a essayé plusieurs opérations qui se sont avérées inadéquates : coopératives, équipes de jeunes, etc. Pour lutter contre les parkings sauvages et réguler le stationnement, la wilaya a installé au début de l'année 2013, à titre d'opération-pilote, des parcmètres dans la commune de Dély Ibrahim et à Chéraga. Les automobilistes les ont boudés.