Le jour de son élection à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), le 20 mars dernier, Kheireddine Zetchi avait annoncé qu'une grâce allait éventuellement être prononcée à l'égard de tous les joueurs, techniciens, arbitres et dirigeants sanctionnés. Du moins, la proposition allait être faite aux membres du bureau fédéral, qui n'avaient, avait ajouté le nouveau patron de l'instance fédérale, «aucune raison de la refuser». Aujourd'hui, il est clair que cette «grâce» ne va pas toucher tout le monde. Les joueurs ayant été sanctionnés pour dopage — ou consommation de drogue, c'est selon — ne vont sûrement pas bénéficier de cette mesure. Ce jeudi, lors d'un tournoi amical disputé à Zghara, à Alger, et face à des enfants d'une école de football qui l'ont interpellé à ce sujet, Zetchi leur a expliqué que la FAF ne pouvait «pardonner» à ceux qui ont consommé de la drogue ou des produits dopants parce que cela sera interprété comme de l'encouragement à ces agissements condamnables. Il faut rappeler que c'est le joueur de l'USM Alger, Youcef Belaili, qui a écopé en septembre 2015 d'une sanction de quatre années pour dopage, qui a déposé un recours auprès de la FAF après que le Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne a réduit sa sanction de deux ans, en septembre 2016. L'ancien président de la FAF avait refusé de le gracier. Le nouveau aussi. Durant la saison 2015-2016, plusieurs joueurs ont été sanctionnés pour dopage ; en plus de Belaili, il y a eu Kheireddine Merzougui du MC Alger, Rafik Boussaïd du RC Arbaâ, ainsi que Noufel Ghessiri et Hocine Amrous du JSM Skikda.