La Fédération algérienne de football (FAF) a décidé de diligenter une enquête sur les accusations lancées par le président de la JSM Skikda, Azzouz Tebbou, relatives à de supposés arrangements des résultats de deux matchs de la 28e journée de la Ligue 2. «Suite aux très graves accusations de Tebbou Azzouz, président de la JSM Skikda, la Fédération algérienne de football (FAF) a chargé ses commissions de discipline et d'éthique d'enquêter sur ce dossier. A cet effet, M. Tebbou sera convoqué et auditionné par la commission de discipline pour s'expliquer sur la teneur de ses déclarations», indique l'instance fédérale dans un communiqué. Il faut dire que le premier responsable du club de Skikda avait jeté un pavé dans la mare, en affirmant, à l'issue de la 28e journée, disputée le 22 avril dernier, lorsqu'il a émis des «réserves» sur les résultats des matchs joués à l'extérieur par l'USM Blida et l'US Biskra, deux clubs rivaux de la JSMS — à ce stade-là de la compétition — concernant la course pour l'accession. Avant les résultats de cette journée, Skikda était logée à la 4e place, à deux points de Biskra, 3e. La JSMS a remporté le match à domicile face au CRB Aïn Fekroun (4-0). Seulement, Blida et Biskra se sont également imposées à l'extérieur, respectivement face à l'ASO Chlef (1-4) et l'ASM Oran (2-4). Finalement, l'USMB et l'USB ont réussi à accéder en Ligue 1 à l'issue de la 29e journée. Selon Tebbou, les clubs chélifien et asémiste auraient «cédé» les points de leurs matchs respectifs à leurs adversaires. Des déclarations «graves» qui méritent bien évidemment l'ouverture d'une enquête. «La FAF suit avec beaucoup d'attention tout ce qui se passe sur la scène footballistique et rassure la famille du football national ainsi que l'opinion publique qu'elle interviendra en temps opportun en prenant les décisions qui s'imposent dans le strict cadre réglementaire que lui confèrent les lois en vigueur», ajoute la FAF dans le même communiqué. Selon des informations, Tebbou devra se présenter demain face aux membres de la commission de discipline. Plusieurs affaires similaires ont été traitées par le passé sans qu'elles aboutissent. Dans la majorité des cas, il est demandé à l'accusateur d'apporter les preuves de ses propos. Jamais les instances ayant en charge le football national n'ont eu recours à la justice. En dernier lieu, la Fédération algérienne s'est également prononcée sur l'affaire US Biskra-USM Annaba de la saison passée (Ligue amateur). Il y a plusieurs jours, le président de l'USB, Brahim Saou, a été condamné par le tribunal de Annaba, avec deux ex-dirigeants de son club, à trois ans de prison ferme pour des faits liés à la corruption. Les mis en cause auraient voulu «corrompre» l'ancien gardien du club annabi. La FAF signale, à cet effet, qu'elle «ne peut intervenir pour le moment tant que la justice ne s'est pas prononcée de façon définitive et tant que le club plaignant n'a pas saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS)».