Après avoir fait ses débuts en jouant au violon au Conservatoire d'Alger, la jeune Amel Brahim-Djelloul – native d'Alger et originaire de Meliana –, poursuit ses études à l'ENS de Kouba où elle obtint avec brio sa licence d'enseignement en musique. Propulsée par le professeur Abdelhamid Belferouni qui lui insuffle une vitalité dans le chant grâce à son « matériel vocal », elle poursuit ses études de chant auprès de Frantz Petri à l'ENM de Montreuil avant d'accéder au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans la classe de chant de Peggy Bouveret et Malcolm Walker, où elle suit des cours du répertoire baroque. La transition de l'enseignement au métier s'opère vite. Le monde du spectacle s'ouvre devant elle. Elle donne des récitals à Paris en interprétant des cycles de lieder (recueils) et mélodies des compositeurs Antonin Dvorak, Francis Poulenc, Duparc, Schubert et Shumann. Une seule apparition en 2001 au TNA Mohieddine Bachtarzi, à la faveur d'un hommage à Francisco Salvador-Daniel (1830-1871) qui a très tôt observé les analogies entre la musique andalouse et le chant grégorien. Amel Brahim-Djelloul renouera avec le répertoire de ce dernier dont la création, en 2004, de L'Orient à l'Occident fait dialoguer les deux traditions dans un cycle réunissant les instruments des deux cultures. Pas de répit pour Amel qui campe d'autres personnages dans l'œuvre La Clémence de Titus de Mozart. « Un compositeur que je considère comme idéal, comme le plus exigeant », dit-elle. Ses cordes vocales sont, dès lors, mises à rude contribution à travers les opéras des grandes villes du monde où elle se produit : Bruxelles, Berlin, Washington, New York, Londres, Genève... A 31 ans, la chanteuse lyrique ouvre l'année 2006 avec la compilation d'un répertoire qu'elle a enregistré au mois d'avril dernier. Lors du Festival de Saint-Denis, en juin dernier, la soprano a été sollicitée pour déclamer des lieder et airs de pièces de W. A. Mozart. Elle se prépare actuellement pour participer à trois concerts. Elle se produira, tour à tour, dans le rôle de Suzanne dans Les Noces de Figaro de Mozart à l'opéra d'Angers-Nantes au mois de décembre 2006, et Despina dans Così fan tutte de Mozart à l'opéra de Nice en janvier 200, et enfin Ygnold dans une nouvelle production de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy au Théâtre des Champs-Elysées en juin 2007.