Elle n'a fait ses tout débuts scéniques qu'en 2002, et elle est déjà nominée aux Victoires de la musique classique en France dans la catégorie, “ Révélation artistique lyrique ”. Elle s'appelle Amel Brahim-Djelloul, elle est jeune et a fait ses apprentissages artistiques chez elle, dans Alger, en 1995, avant de poursuivre sa formation au conservatoire national supérieur de musique de Paris. C'est avec la très populaire, Flûte enchantée de Mozart que l'artiste débute ses spectacles dans le rôle de Pamina. Elle se produira, par la suite, sur plusieurs scènes et endossera plusieurs rôles, notamment dans Didon et Enée ainsi que dans une production de Fairy Queen (Purcell) et reprend le rôle de Pamina avec l'orchestre national d'Ile-de–France. Aujourd'hui sa voix vaut son pesant d'or, et est même nominée aux cotés du ténor Sébastien Droy et du baryton Jean-Luc Ballestra. La soprano Amel Brahim-Djelloul, est soumise déjà au vote du public. Le verdict de cette compétition lyrique sera connu le 28 février prochain. Juste après cette consécration, l'artiste entreprendra, début mars, un périple artistique qui la conduira dans trois villes à savoir Oran, Annaba, et Alger, où elle donnera des récitals sur invitation des Centres culturels français en Algérie. Ces récitals, elle les partagera avec le baryton Malcolm Walker, et tous deux seront accompagnés au piano par Catherine Daiprés. Jeune soprano à la voix riche et ensoleillée, Amel Brahim-Djelloul illumine ses rôles d'une formidable musicalité, d'une grande théâtralité et d'une remarquable diction. Qualités qui lui ont permis de signer son premier produit intitulé, 1001 Nuits. Un titre inédit qui rassemble des poèmes d'inspiration orientale très rarement interprétés et enregistrés. C'est Anne Le Bozec initiatrice du programme des 1001 Nuits qui y a regroupé 4 cycles de mélodies écrites sur des poèmes d'inspiration orientale par des compositeurs européens de la première moitié du xxe siècle. Déjà très rarement interprété et enregistré, le cycle des Santoliquido est inédit en France. “Fière de ses origines, soucieuse de les défendre, peut-on lire sur le site web qui lui est consacré, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque édité par Ame Son sur le thème des 1001 Nuits, qui lui est cher ”. La soprano y est accompagnée au piano par Anne Le Bozec qui est considérée comme l'une des plus grandes accompagnatrices actuelles. 2006 avait débuté pour Amel avec la reprise du Couronnement de Poppée au Staatsoper Unter den Linden de Berlin en février puis au théâtre de la Monnaie de Bruxelles en mars. Ovationnée pour son Valetto rappeur, insolent et provocateur dans cette pièce de Monteverdi, donnée en octobre 2004 au théâtre des Champs Elysées à Paris, puis à Londres, Amel Brahim-Djelloul y interprétait, également, le personnage de l'Amour. Un rôle qu'elle a retrouvé dans une nouvelle production de cet opéra de Monteverdi au Grand théâtre de Genève en septembre. Durant la saison, en plus de ses apparitions lors de récitals, à l'Opéra de Lille en avril et au festival de Saint Denis en juin, elle sera tour, à tour Susanna dans deux productions des Nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) de Mozart à l'Opéra d'Angers-Nantes (nov.-déc. 2006) et à l'Opéra de Lausanne (avril 2007), Despina dans Così fan tutte de Mozart à l'Opéra de Nice (jan. 2007) et Yniold dans une nouvelle production de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, au théâtre des Champs Elysées (juin 2007). Née en 1975 à Alger, Premier prix de chant au conservatoire (CNSM) de Paris, la soprano a commencé par le violon avant de se tourner vers le chant. Le public d'Alger a eu l'occasion de la découvrir en mai 2001, à la faveur d'un hommage à Francisco Salvador-Daniel (1830-1871) qui a très tôt observé les analogies entre la musique andalouse et le chant grégorien.