Après sa nomination en 2007 aux Victoires de la musique classique en France dans la catégorie, "Révélation artistique lyrique", Amel Brahim Djeloul qui a plusieurs cordes à son arc récidive avec cette fois-ci un second enregistrement, intitulé " Amel chante la méditerranée " - Souvenirs d'Al-Andalus.Sorti chez Ame Son, l'opus propose un voyage du Maghreb au Levant dans les styles issus de l'âge d'or de la musique d'Andalousie. La chanteuse qui a fait ses apprentissages sur la scène algéroise en 1995, est accompagnée par les musiciens de l'ensemble Amedyez, sous la direction du violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul qui a également adapté certaines pièces. Celle qui s'est faite remarquer à travers son rôle de Pamina dans la très populaire, " Flûte enchantée " de Mozart, s'était produite sur plusieurs scènes avant endosser d'autres rôles, notamment celui de Didon et Enée ainsi que dans une production de Fairy Queen (Purcell) et reprend le rôle de Pamina avec l'orchestre national d'Ile-de-France. Aujourd'hui sa voix vaut son pesant d'or, et est même nominée aux cotés du ténor Sébastien Droy et du baryton Jean-Luc Ballestra. La soprano qui avait entrepris un périple artistique début mars qui la conduite dans trois villes à savoir Oran, Annaba, et Alger, où elle a donné des récitals sur invitation des Centres culturels français en Algérie a partagé la scène avec le baryton Malcolm Walker, et accompagnés au piano par Catherine Daiprés. Jeune soprano à la voix riche et ensoleillée, Amel Brahim-Djelloul illumine ses rôles d'une formidable musicalité, d'une grande théâtralité et d'une remarquable diction. Qualités qui lui ont permis de signer son premier produit intitulé, 1001 Nuits. Durant la nouvelle saison, Amel Brahim-Djelloul figure notamment dans deux nouvelles productions du Théâtre du Capitole à Toulouse. Après Antigone dans l'Œdipe de George Enesco qui ouvre la saison, la soprano sera Susanna et Barbarina, en alternance, dans une nouvelle production des Noces de Figaro de Mozart. Le quatre décembre dernier, Amel Brahim-Djelloul a chanté avec son frère Rachid au violon, un répertoire mêlant l'Orient et l'opéra. Cette année, la soprano était en outre la marraine du festival " Les Nuits d'Eté de Corte " qui a consacré deux nuits à Offenbach, aux arias et à la musique vocale de chambre (2 et 9 août). Au début de l'été, Amel Brahim-Djelloul était sur scène à la faveur d'airs d'Opéra donnés avec l'Orchestre des Hospices Civils de Lyon (8 juin), une initiative dont les bénéfices sont allés à l'organisation de concerts hospitaliers. Elle fut ensuite Nanetta, dans une nouvelle production de Falstaff de Verdi (dir. mus. Alain Altinoglu, m. en sc. Mario Martone) au Théâtre des Champs-Elysées, avant le Requiem de Fauré (dir. mus. Jonathan Schiffman) lors des " Chorégies " 2008 pour le 800è anniversaire de la cathédrale Notre Dame d'Orange. Après la diffusion, en septembre 2007 sur Arte, de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, une nouvelle production signée Bernard Haitink et enregistrée au Théâtre des Champs-Elysées en juin précédent, Amel Brahim-Djelloul a donné deux concerts " Shakespeare en musique " avec l'Orchestre National d'Ile de France, sous la direction de Yoel Levi et en compagnie du ténor Sébastien Guèze (octobre). On l'aura vue en novembre, lors d'un rendez-vous dédié aux musiques traditionnelles de Méditerranée, avec un répertoire de chants maghrebo-andalous, turcs et judéo-espagnols, sous la conduite de son frère Rachid Brahim-Djelloul (direction, violon et chant). En janvier 2008, elle était à l'affiche du Théâtre du Châtelet à Paris dans le rôle titre de Véronique d'André Messager dans une mise en scène de Fanny Ardant. En mars enfin, elle était Adina dans L'elisir d'amore (L'Élixir d'amour) de Gaetano Donizetti à l'Opéra-Théâtre d'Avignon. " Fière de ses origines, soucieuse de les défendre, peut-on lire sur le site web qui lui est consacré, elle a souhaité élaborer le programme de son premier disque édité par Ame Son sur le thème des 1001 nuits, qui lui est cher ". Amel Brahim-Djelloul y est accompagnée au piano par Anne Le Bozec qui est considérée comme l'une des grandes accompagnatrices actuelles. Née en 1975 à Alger, Premier prix de Chant au Conservatoire (CNSM) de Paris, la soprano a commencé par le violon avant de se tourner vers le chant en 1995 et a suivi l'enseignement d'Abdelhamid Belferrouni à Alger, puis de Frantz Petri à l'ENM de Montreuil où elle prépare pendant deux ans l'entrée au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Là, elle étudie le chant avec Peggy Bouveret et Malcolm Walker. Son répertoire s'étend de la musique ancienne à la musique contemporaine.