Jusqu'au 14 octobre la soprano Amel Brahim-Djelloul sera visible sur la scène du Palais Garnier à Paris, en compagnie d'une dizaine de voix francophones. Celles-ci seront réunies autour de la soprano française d'origine albanaise Inva Mula dans le rôle-titre, Amel Brahim-Djelloul était Clémence dans Mireille de Charles Gounod (1864). Cet opéra méconnu du grand public et jamais monté ici, avec l'orchestre et le chœur de l'Opéra de Paris dirigé par Marc Minkowski, est mis en scène par Nicolas Joel qui signe là le lancement de sa première saison en qualité de nouveau maître des lieux. A la suite de France 3 qui a retransmis la première représentation (14/09), France Musique proposait un direct de l'Opéra Garnier (26/09). Après sa nomination en 2007 aux Victoires de la musique classique en France dans la catégorie, "Révélation artistique lyrique", Amel Brahim Djeloul qui a plusieurs cordes à son arc a récidivé avec un second enregistrement, intitulé " Amel chante la méditerranée " - Souvenirs d'Al-Andalus.Sorti chez Ame Son, l'opus propose un voyage du Maghreb au Levant dans les styles issus de l'âge d'or de la musique d'Andalousie. La chanteuse qui a fait ses apprentissages sur la scène algéroise en 1995, était accompagnée par les musiciens de l'ensemble Amedyez, sous la direction du violoniste et musicologue Rachid Brahim-Djelloul qui a également adapté certaines pièces. Celle qui s'est faite remarquer à travers son rôle de Pamina dans la très populaire, " Flûte enchantée " de Mozart, s'était produite sur plusieurs scènes avant dendosser d'autres rôles, notamment celui de Didon et Enée ainsi que dans une production de Fairy Queen (Purcell) et reprend le rôle de Pamina avec l'orchestre national d'Ile-de-France. Une voix qui pèse de l'or Aujourd'hui sa voix vaut son pesant d'or, et est même nominée aux côtés du ténor Sébastien Droy et du baryton Jean-Luc Ballestra. La soprano qui avait entrepris un périple artistique en 2008 la conduite dans trois villes à savoir Oran, Annaba, et Alger, où elle a donné des récitals sur invitation des Centres culturels français en Algérie a partagé la scène avec le baryton Malcolm Walker, et accompagnés au piano par Catherine Daiprés. Jeune soprano à la voix riche et ensoleillée, Amel Brahim-Djelloul illumine ses rôles d'une formidable musicalité, d'une grande théâtralité et d'une remarquable diction. Qualités qui lui ont permis de signer son premier produit intitulé, 1001 Nuits. Durant la nouvelle saison, Amel Brahim-Djelloul figure notamment dans deux nouvelles productions du Théâtre du Capitole à Toulouse. Après Antigone dans l'Œdipe de George Enesco qui ouvre la saison, la soprano était Susanna et Barbarina, en alternance, dans une nouvelle production des Noces de Figaro de Mozart. Après la diffusion, en septembre 2007 sur Arte, de Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, une nouvelle production signée Bernard Haitink et enregistrée au Théâtre des Champs-Elysées en juin précédent, Amel Brahim-Djelloul a donné deux concerts " Shakespeare en musique " avec l'Orchestre National d'Ile de France, sous la direction de Yoel Levi et en compagnie du ténor Sébastien Guèze (octobre). On l'aura vue en novembre, lors d'un rendez-vous dédié aux musiques traditionnelles de Méditerranée, avec un répertoire de chants maghrebo-andalous, turcs et judéo-espagnols, sous la conduite de son frère Rachid Brahim-Djelloul (direction, violon et chant). En janvier 2008, elle était à l'affiche du Théâtre du Châtelet à Paris dans le rôle titre de Véronique d'André Messager dans une mise en scène de Fanny Ardant. Née en 1975 à Alger, Premier prix de Chant au Conservatoire (CNSM) de Paris, la soprano a commencé par le violon avant de se tourner vers le chant en 1995 et a suivi l'enseignement d'Abdelhamid Belferrouni à Alger, puis de Frantz Petri à l'ENM de Montreuil où elle prépare pendant deux ans l'entrée au Conservatoire national supérieur de Musique de Paris. Là, elle étudie le chant avec Peggy Bouveret et Malcolm Walker.