Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, est à Washington pour une visite de deux jours. Les discussions porteront sur plusieurs sujets. Le sécuritaire dans la région et la coopération économique seront au centre des débats. Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a entamé depuis hier une visite de travail de deux jours aux Etats-Unis. Ce déplacement a été marqué par un premier tête-à-tête entre le chef de la diplomatie algérienne et son homologue américain, Rex Tillerson, qui sera ensuite suivi d'entretiens avec de hauts responsables du Sénat et de la Chambre des représentants américains. Outre les relations bilatérales, Ramtane Lamamra et Rex Tillerson devraient évoquer la situation dans la région du Sahel, notamment les efforts déployés pour rétablir la paix au Mali et en Libye, a indiqué l'ambassadeur d'Algérie à Washington, Madjid Bouguerra, dans une déclaration à l'APS. Les discussions porteront également sur d'autres questions internationales inscrites à l'agenda des Nations unies, notamment la question du Sahara occidental, le processus de paix au Moyen- Orient et la crise en Syrie. Il s'agit de réaffirmer l'excellence des relations unissant les deux pays qui continuent à travailler pour les renforcer davantage dans les domaines politique, économique et sécuritaire, a ajouté l'ambassadeur. Alger et Washington veulent également saisir cette occasion pour renforcer leur concertation politique dans la perspective de la tenue de la prochaine session du dialogue stratégique, a-t-il dit. Au plan sécuritaire, «les Etats-Unis ont toujours apprécié le rôle joué par l'Algérie dans la lutte contre le terrorisme où son expérience de qualité» a toujours été soulignée dans le cadre de l'effort global pour lutter contre ce fléau mondial, a enchaîné Madjid Bouguerra. C'est à ce titre que le département de Rex Tillerson avait réaffirmé en février que l'Algérie est un «partenaire solide» des Etats-Unis, «jouant un rôle constructif dans la promotion de la stabilité régionale». Dans une fiche technique sur l'Algérie, publiée en février, juste 24 heures après la prise de fonction du nouveau secrétaire d'Etat, la nouvelle administration américaine a relevé «la densité et la richesse des relations bilatérales», mettant en exergue l'importance des dialogues politique et militaire fréquents tenus entre Alger et Washington. Par ailleurs, les discussions prévues à Washington seront également centrées sur la coopération économique, où il est relevé un intérêt américain de plus en plus grandissant pour le potentiel de l'économie algérienne, en témoignent les dernières discussions à Alger sur l'Accord-cadre sur le commerce et l'investissement (Tifa) et les contacts entrepris entre les opérateurs des deux pays en marge de la dernière Foire internationale d'Alger, a indiqué l'ambassadeur.