Arezki Aït Larbi, journaliste et correspondant à Alger du quotidien français, Le Figaro, a récupéré son passeport bloqué depuis le mois de mai 2006. « Les autorités viennent de me remettre, aujourd'hui à 14h30, mon passeport », a indiqué le journaliste dans un communiqué rendu public hier. La récupération dudit document ne constitue, selon Arezki Aït Larbi, qu'une réparation partielle d'une injustice dont il a été victime. Notre confrère demeure, en effet, menacé d'emprisonnement d'autant que la condamnation par défaut à six mois de prison ferme et le mandat d'arrêt, prononcés à son encontre en 1997 pour « diffamation » n'ont pas été levés. « La condamnation par défaut à six mois de prison ferme, prononcée en 1997 et le mandat d'arrêt qui ont servi à donner un caractère « légal » à une tentative d'intimidation, sont toujours en vigueur », a précisé le communiqué. Pour rappel, Arezki Aït Larbi n'a appris sa condamnation qu'en allant retirer, l'été dernier, son passeport à la daïra de Chéraga. Un fonctionnaire de cette administration l'a alors informé que son document a été bloqué par la police pour une histoire de diffamation enregistrée auprès du tribunal d'Alger. L'article incriminé est paru en avril 1994 dans l'hebdomadaire L'Evénement, dans lequel le journaliste dénonce, en ce basant sur des témoignages, « les sévices infligés aux prisonniers de Lambèse ». Arezki Aït Larbi, selon sa déclaration, ne baissera pas les bras. « Pour tourner la page d'une procédure d'exception et d'un jugement clandestin qui, je le rappelle, visait à me punir pour avoir dénoncé les sévices infligés aux prisonniers du sinistre pénitencier de Lambèse, je réaffirme ma disponibilité pour un procès public, contradictoire et respectueux des droits de toutes les parties », a-t-il souligné.