Consacrée au plus haut niveau à la faveur de la mise en place de la haute commission bilatérale en 2000, la consolidation de la coopération algéro-sud-africaine reste encore à approfondir à travers notamment la concrétisation des objectifs de partenariat et des accords engagés en ce sens entre les deux pays. Ainsi, c'est dans cette optique majeure que s'inscrit la tenue, à partir de mardi prochain à Pretoria en Afrique du Sud, de la 4e session de la haute commission conjointe algéro-sud-africaine. Devant s'étaler sur deux jours, les travaux de cette rencontre, que présideront les chefs d'Etat des deux pays, devront donc permettre de prendre le pouls quant à l'état d'avancement des chantiers de coopération bilatérale initiés ces quelques dernières années. Selon les représentants des deux pays, la session de Pretoria placera ainsi au centre de ces travaux l'examen des progrès réalisés en matière de coopération bilatérale depuis la précédente session d'octobre 2002 à Alger. A cet effet, il sera question d'évaluer la concrétisation de quelque 26 accords engagés entre les deux pays et qui porte notamment sur des objectifs de partenariat ayant trait à plusieurs domaines de coopération, tels que les mines, l'énergie, les transports, la construction, l'infrastructure routière, les télécommunications et les nouvelles technologies. Figurant également parmi les secteurs privilégiés où sont évoquées des opportunités de partenariat, la coopération dans le domaine militaire constitue par ailleurs l'un des principaux dossiers d'intérêt commun entre Alger et Pretoria. Dans les domaines de l'énergie et des mines, convient-il de souligner, la dynamisation de la relation algéro-sud-africaine a fait l'objet d'un accord-cadre, engagé entre les deux pays depuis 2000, à la faveur de la tenue de la première session de la haute commission bilatérale à Alger. Dans le prolongement de cet accord, le groupe Sonatrach et la compagnie sud-africaine Central Energy Fund ont signé en octobre 2000 un mémorandum de coopération portant sur les domaines de l'exploration, du développement et de la production en Algérie, en Afrique du Sud et dans des pays tiers, du transport et de la commercialisation des gaz, du raffinage et de la pétrochimie. De même, les secteurs du gaz et de l'électricité ont fait l'objet, en mars 2001, d'un protocole de coopération entre la Sonelgaz et la société sud-africaine EKSOM en vue d'identifier les actions de partenariat à concrétiser conjointement dans cet important segment d'activité. A l'ensemble de ces démarches de coopération mises en branle par les deux pays, s'ajoute l'identification de certains projets de partenariat dans le secteur minier où la société sud-africaine MDM a, au demeurant, assuré la fourniture et le montage d'une usine modulaire de traitement d'or pour le gisement de Tirek avec un financement à hauteur de 85% de la banque sud-africaine ABSA. Cette dernière a par ailleurs manifesté son intérêt pour le financement du gisement aurifère d'Amesmessa (Sud algérien). Outre les secteurs de l'énergie et des mines, il convient également d'évoquer, parmi les chantiers de la coopération algéro-sud-africaine, la création d'une société mixte en vue de la réalisation de l'usine de dessalement d'eau de mer d'Arzew. Ceci étant, comme l'ont souligné à de nombreuses occasions les hauts responsables des deux pays, les relations économiques entre l'Algérie et l'Afrique du Sud demandent à être hissées au niveau des relations politiques qui lient les deux pays. A noter en ce sens que quatre sociétés sud-africaines ont ouvert des représentations en Algérie et que notre pays occupe le deuxième rang, derrière le Maroc, en matière d'exportations sud-africaines en Afrique du Nord.