Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, réélu samedi dernier à la tête de l'instance olympique pour un cinquième mandat, a réagi aux contestataires qui réclament l'invalidation de son élection. A propos de la lettre signée par 37 membres de l'AG adressée au président de la Commission de recours, Berraf dira, dans une déclaration faite à l'APS, que cette demande «n'a aucune valeur juridique», puisque d'après lui, la mission de la commission de recours «prend légalement fin juste après la proclamation des résultats». Pour le président réélu, l'AG élective s'est déroulée dans de bonnes conditions. Celui-ci met à l'index des parties «qui sont derrière cette démarche déstabilisatrice, contraire aux valeurs et à la charte olympiques». Bien évidemment, on peut facilement comprendre que c'est la tutelle qui est visée, puisque les responsables du département des Sports n'ont pas caché leur volonté de «pousser» Berraf vers le départ. Ce dernier l'a implicitement dit quand il s'est exprimé à propos de la démission des six présidents de fédérations élus le même jour à l'exécutif du COA. «Mon adversaire m'a chaleureusement félicité suite à ma réélection. Je suis très étonné de voir sa réaction aujourd'hui. Une réunion d'urgence a été provoquée samedi en fin de journée au 1er Mai (siège du ministère de la Jeunesse et des Sports, ndlr) ponctuée par la signature d'un recours préparé d'avance. Les choses sont claires. J'ai été élu par de grandes personnalités nationales, des champions olympiques et d'anciens responsables du sport algérien», a-t-il indiqué à ce propos. Pour l'instant, selon des membres de l'éxécutif du COA, rien ne justifie la convocation d'une AG extraordinaire, étant donné que les 37 signataires de la lettre adressée au président de la commission de recours ne représentent pas les deux tiers de l'assemblée. Pour rappel, Berraf a été réélu par 80 voix contre 45 pour son concurrent Abdelhakim Dib, président de la Fédération algérienne athlétisme (FAA). Quelques heures plus tard, après une réunion tenue au siège du MJS, six membres du nouvel exécutif, à savoir les présidents des Fédérations d'haltérophilie, de natation, de tennis de table, de cyclisme, de basket-ball et de badminton, ont démissionné pour dénoncer des «irrégularités» qui ont marqué l'élection.