Le Comité olympique international (CIO) suit avec intérêt l'évolution de la situation en Algérie après la réélection de Mustapha Berraf pour un second mandat consécutif à la tête du Comité olympique algérien (COA), marquée par une remise en cause du déroulement du scrutin par des parties membres de l'assemblée générale du COA ainsi que du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Des dirigeants de fédérations qui ont participé au vote ont voulu introduire un recours pour invalider les résultats de l'assemblée générale, à savoir l'élection de Mustapha Berraf et les membres du bureau. Alerté sur ces remous, le CIO a actionné son réseau d'alerte et collecté de très nombreuses informations sur le déroulement de l'assemblée générale élective via des images et des écrits de presse. L'instance internationale a chargé Jérôme Poivey, avocat, qui a la haute main sur la gouvernance des Comités nationaux olympiques (CNO), d'ouvrir et de suivre avec intérêt le dossier COA. Jeudi, Jérôme Poivey s'est longuement entretenu (plus de 20 minutes) avec un dirigeant algérien sur les turbulences qui ont marqué l'avant et l'après-assemblée générale élective du 27 mai 2017. L'entretien téléphonique a eu lieu après l'envoi de la lettre de félicitations à Mustapha Berraf de la part du président du CIO, Thomas Bach. Le système d'alerte du CIO a été mis en branle. Les informations collectées sont traitées au fur et à mesure de leur arrivée. Selon une source proche du dossier, «si le CIO constate une ingérence de toute nature d'une partie étrangère au mouvement olympique, il prononcera un avertissement dans un premier temps. Si la situation n'évolue pas, il décrétera la suspension du COA, des fédérations, équipes et athlètes algériens de toutes les compétitions organisées sous l'égide du CIO et des fédérations internationales». Cette situation, si elle se produit, sera très dommageable pour l'ensemble des acteurs du sport algérien. L'exemple du Koweït est là pour illustrer ce qui arrive à tous ceux qui enfreignent les règles édictées par le CIO et acceptées par le CNO. Attention, il y a danger.