Tindouf a vécu presque toute la semaine écoulée au rythme de « Moussim Sidi Bellameche », avec au programme de cette 7ème édition célébrant un des grands savants du sud algérien, diverses activités culturelles, scientifiques et folkloriques. L'homme, au 19ème siècle, selon les historiens, a voyagé en quête du savoir pour, à son tour, le dispenser aux enfants de la région, permettant ainsi l'éclosion d'un grand nombre de savants Maghrébins : Chenguit (Mauritanie), Azaoued (Mali et Niger) et Sahraouis (RASD). La bibliothèque de la zaouia de Sidi Bellameche, qui recèle d'importants ouvrages dont ses manuscrits portant sur le « Fikh » (la jurisprudence en Islam) et sur d'autres disciplines comme l'astronomie, témoigne de la contribution du « Allama » au développement culturel de toute la région. Cet héritage culturel encore méconnu justifie, en partie, la tenue d'un colloque national sur le manuscrit durant le « Moussim », placé cette année sous le haut patronage du président de la République. Cette rencontre scientifique de trois jours, encadrée par l'université d'Oran et le Laboratoire des manuscrits de la civilisation islamique en Afrique du Nord, avec la participation de sept autres universités du pays (Alger, Constantine, Batna, El Oued, Mascara, Béchar et Adrar), a débuté ce dimanche à la salle de cinéma. Une vingtaine de conférences sur le thème : « Nawazil El Fikh et le mouvement de pensée au 19ème siècle » dans les manuscrits répertoriés à travers le territoire national, sont programmées.