La sortie des Verts contre la Guinée, mardi soir à Blida, n'a pas permis d'avancer dans la réflexion et l'analyse du niveau de l'équipe nationale. Le rendez-vous amical face au Syli National coincé entre l'après-CAN-2017 et l'avant -début des éliminatoires de la CAN-2019, prévu dimanche prochain contre le Togo, n'a ni rassuré, ni accentué les doutes. La victoire (2-1) était au bout de ce match de rentrée. C'est un point positif à mettre au crédit de la sélection qui renouait avec la compétition après 4 mois d'hibernation. La reprise a été laborieuse, car elle intervient à une période où les joueurs sont en vacances au sortir d'une longue et harassante saison avec leurs clubs respectifs. C'est un paramètre important qu'il ne faut pas occulter au moment de dresser le bilan de la première sortie. Premier constat, le potentiel technique et individuel est toujours là. Faouzi Ghoulam, Ramy Bensebaïni, Yacine Brahimi, Nabil Bentaleb, Islam Slimani, Ryad Mahrez, El Arbi Hillal Soudani, Sofiane Feghouli et Safir Taider, après leur incorporation en seconde période, demeurent des valeurs sûres de l'échiquier algérien. Le nouveau sélectionneur, l'Espagnol Lucas Alcaraz, dispose d'un effectif avec qui il peut voyager, s'il arrive à utiliser à bon escient tous ses talents réunis au service de l'équipe d'Algérie. Sur le plan résultat, l'Andalou n'a pas raté son entame à la tête des Verts. La victoire obtenue grâce à des buts signés Sofiane Hanni (38') et El Arbi Hillal Soudani (80') ne souffre aucune contestation, même si l'adversaire a donné une belle réplique dans ce qui fût une répétition générale avant le match contre le Togo, dimanche prochain dans le même stade et pour le compte des éliminatoires de la CAN-2017. Le staff technique dispose de 4 jours pour bien préparer les retrouvailles face aux Eperviers du Togo qui, rappelons-le, ont pris le meilleur sur l'Algérie (2-0) lors de leur dernière confrontation qui remonte à la CAN-2013 en Afrique du Sud. Le premier grand chantier de Lucas Alcaraz consiste à dégager une ossature défensive qui permettra à l'équipe de bien voyager. Ce secteur demeure le talon d'Achille de la sélection. Il est le moins pourvu en qualités par rapport aux deux autres compartiments. Dans ce rayon, l'équipe dispose d'un seul cador. Faouzi Ghoulam. Les efforts du staff doivent se concentrer sur la recherche de joueurs capables d'assurer les arrières des Verts. Les jeunes Attal (Paradou) et Bensebaïni promettent beaucoup et il faut être patient avec eux. Aïssa Mandi reste une valeur sûre, mais il doit impérativement retrouver le niveau qui était le sien avant de rejoindre le Bétis de Séville. Carl Medjani n'a pas beaucoup joué mardi pour être valablement jugé. Il peut aider, être une solution palliative pour les mois à venir, même si son avenir est derrière lui. Raïs M'bolhi reste indéboulonnable, malgré son faible temps de jeu en club. Espérons qu'avec la saison qui va s'ouvrir, il jouera régulièrement avec son club (Rennes-France). Au milieu du terrain et en attaque, Lucas Alcaraz a l'embarras du choix avec des postes doublés. La profondeur du banc, nonobstant la qualité et le talent de ceux qui ont quelques longueurs d'avance et un gage de réussite pour peu seulement que chaque joueur se mette au service du collectif et ne tire pas la couverture à lui. Cette sélection a le potentiel pour aller loin. Le retour en forme de Yacine Brahimi, auteur d'une très belle prestation agrémentée de deux passes de but est de bon augure au début des éliminatoires de la CAN-2019.