Le secteur de la santé, avec ses structures existantes et celles en phase de réalisation ou d'équipement, tente de relever le défi d'assurer une médecine publique de qualité pour une wilaya, où des structures importantes ont été réceptionnées et d'autres sont en phase d'équipement. Avec un service d'oncologie qui est déjà opérationnel et une unité Mère-enfant d'une capacité de 120 lits, les cancéreux et les parturientes de Souk Ahras, contraints naguère d'effectuer des déplacements aussi éprouvants qu'onéreux vers des wilayas lointaines, peuvent désormais bénéficier des services desdites unités. Les quatre EPSP (établissement de proximité de santé publique) implantés à Sedrata, Taoura, M'daourouch et Souk Ahras, tout comme les polycliniques, les salles de soins et les autres structures réceptionnées ou en voie de l'être connaîtront un renforcement en moyens et équipements afin d'y assurer un service optimal pour la population locale, notamment celle des zones enclavées de la wilaya. Amor Benthabet, le nouveau directeur de la santé et de la population, qui s'est étalé sur le sujet, a déclaré : «Nous agissons, dans le cadre d'un programme global de renforcement des structures existantes et de la relance de celles fermées auparavant ou réduites en édifices sans travail effectif, de manière à mettre à profit tous les atouts du secteur à même d'accueillir nos malades dans les meilleures conditions. Pour ce faire, nous accordons une importance majeure au travail de proximité et à l'humanisation de nos services. Avec une polyclinique au POS 9 au chef-lieu, une autre dans la commune de H'nencha et d'autres encore qui seront ouvertes dans plusieurs communes et agglomérations importantes, nous mettrons fin, à moyen terme, à cette forte pression subie par les hôpitaux de Souk Ahras et Sedrata.» SPECIALISTES ET HOSPITALISATION À DOMICILE A une question d'El Watan relative à l'hospitalisation à domicile, annoncée antérieurement par ses services, il répondra par les chiffres pour annoncer la prise en charge à domicile de 200 malades dont les cas nécessitent un traitement à domicile par des équipes spécialisées. Le même responsable anticipera l'épineuse question des dysfonctionnements de certains établissements sanitaires pour indiquer que certains hôpitaux et polycliniques vont connaître un renforcement en moyens matériels et humains, voire un redéploiement du personnel paramédical, qui accuse un déficit dans certains endroits. Une prise en charge médicale H24 sera assurée, selon le DSP, dans plusieurs points de la wilaya, notamment dans les communes de Aïn Zana, Ouillen, Ouled Moumen et Safel El Ouidène et la fermeture des salles de soins dans les zones éloignées est une pratique qui sera graduellement bannie à Souk Ahras, selon le même interlocuteur. Concernant l'encadrement médical pour certaines spécialités, le DSP annoncera l'affectation à Souk Ahras de 79 médecins spécialistes. Il s'agit entre autres de chirurgiens, de radiologues, de réanimateurs-anesthésistes. Dans ce même ordre d'idée, un deuxième jumelage avec le CHU de Constantine, en plus de celui conclu deux années auparavant avec le CHU de Annaba, est préconisé comme une autre mesure de renforcement pour les spécialités manquantes. «L'aide en matière d'intervention pour les maladies lourdes et la formation pratique au profit des personnels médical et paramédical sont les objectifs recherchés à travers cette coopération avec des professeurs dont l'aide sera sollicitée par nos soins», a expliqué Amor Benthabet. Une volonté à l'épreuve…