C'est au lycée Mohamed Lakhdar Fillali de Ben Smara qu'a été donné cette année le coup d'envoi des épreuves du bac dans la wilaya de Ghardaïa. Et c'est Azzedine Mechri, le wali de Ghardaïa, accompagné de Tibani Ammar, le directeur de l'éducation, et des autorités sécuritaires, tous corps confondus, qui a donné le top de début des épreuves dans une ambiance bon enfant. Si au plan de l'organisation et comme plusieurs fois affirmé par les responsables de l'éducation, tout semble parfaitement en ordre, il reste qu'à l'extérieur des salles, la météo n'était pas du tout clémente avec les candidats. En effet, à 9 heures, c'était déjà l'étuve, avec un thermomètre dont le mercure avait atteint la barre des 42°C. Une véritable fournaise. «Malgré cette chaleur étouffante, je remercie Dieu pour le retour de la sécurité et de la sérénité. Regardez les tous ces enfants, toutes communautés confondues, passer ensemble leurs examens dans une parfaite convivialité et fraternité. C'est ça l'essentiel. La chaleur, c'est un don de Dieu, elle a ses protections. L'eau, l'ombre et grâce au progrès, la climatisation», nous fait remarquer une mère venue accompagner sa fille passer son bac. Une autre parent d'élève abonde dans le même sens : «Constatez par vous-mêmes, il n'y a pas un seul policier ou gendarme tenant un casse-tête ou une arme, même les services de sécurité restent cool et zen. Ce qui conforte l'idée et accentue le sentiment de sécurité tant chez les candidats que chez leurs parents et même au sein du personnel d'encadrement des examens.» Néanmoins, pour les responsables en charge de la sécurité, il n'est pas question de baisser la garde. Selon un officier de police rencontré du côté du lycée Moufdi Zakaria de Béni Izguène, «des ordres strictes ont été reçus pour se faire le plus discret possible, sans jamais laisser passer quoi que ce soit qui puisse perturber les examens. C'est dire que tout au long de ces cinq jours d'épreuves, le dispositif reste sur ses gardes pour répondre à toute éventuelle situation d'urgence, de quelque nature quelle soit. Même si tout est calme, notre mission première est de préserver la sécurité et la sérénité des candidats tout autant que de toute la population de cette wilaya. C'est notre mission et nous y veillerons». Pour rappel, au niveau de la wilaya de Ghardaïa, les épreuves du baccalauréat concernent 11 923 candidats, dont 7577 scolarisés et 4346 se présentent en candidats libres. Parmi eux, 5532 sont des filles, dont 3812 scolarisées et 1720 candidates libres. Au nombre de candidats libres, il faut aussi inclure 110 détenus, dont deux filles, qui se présentent au bac et concourront au sein de l'Etablissent pénitentiaire d'El Ménéa, à 270 km au sud de Ghardaïa. 17 centres d'examen, dont celui ouvert dans l'enceinte de la prison suscitée, placés sous la surveillance de 1483 personnes, ainsi que de 221 observateurs, et pour la première fois des aides observateurs au nombre de 480 venus en majorité des wilayas de Tipasa, Aïn Defla, Tissemsilt, TiaretDjelfa et Ouargla, seront ouverts sur les 13 communes que compte la wilaya de Ghardaïa. Tous les moyens pédagogiques, techniques et logistiques ont été mobilisés pour la circonstance. Pour ce qui est des candidats aux besoins spécifiques, des mesures, nous dit-on «ont été prises, pour leur prise en charge dans les centres d'examen,où ils bénéficient de toute l'assistance nécessaire, selon la réglementation en vigueur». Même le centre de corrections, fonctionnel et opérationnel depuis quatre ans, a été doté de toutes les commodités, particulièrement la climatisation, eu égard aux rigueurs du climat, notamment lors de la période des grandes chaleurs. Espérons seulement que les classes d'examen où plancheront les candidats soient équipées de climatiseurs et soient surtout, le jour J, en état de fonctionnement, car en mai/juin, au Sud, il fait excessivement chaud, ce qui ne sied absolument pas à la concentration et à l'effort cérébral. Une autre innovation, l'ouverture, à Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura, à 4 kilomètres de Ghardaïa, chef-lieu de wilaya, d'un centre de regroupement de toutes les copies des candidats des wilayas de Djelfa, Oued Souf, Ouargla, Laghouat et Ghardaïa avant d'en redistribuer des quotas à chaque wilaya pour correction, mais après avoir assuré l'anonymat du candidat.