Bonne nouvelle pour les diabétiques algériens. Le laboratoire Neomedic de Constantine annonce la mise en vente, dès la fin du mois en cours, d'une nouvelle gamme de lecture de glycémie Diagno-Check, 100% algérienne. Ce fabricant installé dans la zone industrielle Palma, dans la wilaya de Constantine, enregistre un essor remarquable dans la production pharmaceutique et affirme ainsi ses ambitions de se positionner durablement sur le marché des produits parapharmaceutiques stratégiques. Nul n'ignore que le nombre de malades atteints de diabète est très élevé en Algérie, alors que le marché connaît parfois des ruptures préjudiciables aux malades, à l'image de celle des stocks de bandelettes. C'est une première en Algérie, voire en Afrique, selon Mehdi Atoui, président du laboratoire susmentionné. Neomedic fabriquera, avec un partenaire américain, l'appareil Diagno-Check smart et des bandelettes pour l'autosurveillance du glucose dans le sang. «Sa nouvelle conception 5 en 1 permet de réaliser les tests de glycémie en toute fiabilité et simplicité, quel que soit l'endroit. Vu que tous les composants essentiels pour ce test sont intégrés dans une pochette de format réduit et pratique. Sa manipulation devient simple et aisée en 10 secondes», a expliqué M. Atoui. Et de poursuivre que ce produit est conçu suivant les standards américains et adapté aux exigences des patients. Plus explicite, le président de Neomedic précise : «La technologie est américaine, mais le montage de l'appareil et la réalisation des bandelettes se font ici au niveau de notre nouvelle unité, à Constantine, avec un personnel formé par le fournisseur américain, afin d'assurer le transfert du savoir-faire.» Et d'insister que les bandelettes se fabriquent dans des conditions d'hygiène et technologiques très élevées. Elles sont soumises à un contrôle rigoureux pour assurer qu'elles soient conformes et non contaminées. «Nous faisons des tests de stabilité de la bandelette afin de confirmer qu'elle ne change pas sous les effets climatiques et la température des lieux. Cette étape se veut une nécessité avant toute sorte de commercialisation des bandelettes et que les importateurs négligent complètement», souligne notre interlocuteur. Par ailleurs, M. Atoui affirme que 150 000 appareils (dont la durée de vie est de 4 ans) et 500 000 boîtes de bandelettes (50 dans chaque boîte) seront disponibles sur le marché, avant la fin du mois de juin. «En réalité, notre nouvelle unité, dont la superficie est de 1850 m², est dimensionnée pour une production de 5 millions de boîtes par an, avec les 120 employés que nous avons. Mais avec un coup de pouce de l'Etat et la multiplication du personnel, nous pouvons augmenter le taux de la production et couvrir le marché algérien à 100%», ajoute-t-il. Mehdi Atoui s'étale un peu plus sur l'importance de ce marché et indique qu'une enveloppe de 300 millions de dollars a été consacrée pour seulement l'achat de la matière première. C'est la raison pour laquelle il demande à la tutelle de lui accorder une part importante du marché pour développer les capacités algériennes. Par ailleurs, notre interlocuteur a déploré la visibilité du marché dans ce sens : «Au moment où les autres opérateurs distribuent cet appareil gratuitement, nous nous retrouvons pénalisés. Car un seul lecteur nous coûte 2800 DA. C'est une perte pour nous et nous demandons à la tutelle de revoir la commercialisation de ce produit.»