L'accès à l'eau courante dans la wilaya de Aïn Defla demeure encore difficile pour de nombreux citoyens, particulièrement ceux des zones rurales. A dos de mulet, le précieux liquide est acquis au prix de grands efforts en dépit des ressources hydriques, que renferme la wilaya entre barrages, oueds, sources et retenues collinaires. Par ailleurs, l'absence de réseaux d'assainissement dans certains quartiers accentue les risques de contaminations par les eaux polluées, notamment au niveau des zones d'habitats précaires issues de l'exode rural. Soulignons qu'en agglomération, c'est la déperdition de l'eau qui pose problème. En effet, diront des responsables, plus de 42% de pertes sont enregistrées en raison de la vétusté du réseau mais aussi, diront des citoyens de Khemis Miliana, à cause du laxisme des pouvoirs publics sachant, ajouteront-ils, que l'absence d'interventions pour colmater les brèches accentue le problème. En outre au niveau des périmètres irrigués, le taux de déperdition de l'eau est estimé à plus de 50%. Une situation due aux pompages illicites et aux actes de vandalisme sur les équipements hydrauliques. En conclusion, il est entendu que les responsabilités sont partagées entre les citoyens et les pouvoirs publics. Et les uns et les autres ont tout à gagner à économiser le précieux liquide qui se fera de plus en plus rare à l'avenir. Néanmoins, d'aucuns estiment que l'accès à l'eau potable courante à Aïn Defla est une revendication légitime, voire urgente eu égard aux moyens colossaux investis dans ce secteur dans le cadre des différents programmes de développement.