La sélection nationale de football a réussi l'essentiel, dimanche à Blida, en battant le Togo (1-0), assurant du coup une bonne entrée dans les éliminatoires de la CAN-2019. Au-delà du résultat, beaucoup de travail attend la sélection nationale pour de meilleures prestations à l'avenir. L'entraîneur Lucas Alcaraz a conscience, après deux sorties, de l'immense chantier qui l'attend pour redonner à l'équipe nationale son aura et lui permettre d'allier le résultat à la manière. Le coach espagnol estime néanmoins que ses poulains s'étaient mis en difficulté après avoir raté plusieurs occasions en première période. «On a bien débuté le match. En première mi-temps, on était près de ce qu'on avait prévu et on aurait pu inscrire plus d'un but. Mais après la sortie de Attal, puis celle de Feghouli tout a changé. Il faut reconnaître aussi que le match s'est joué dans des conditions difficiles avec les effets du jeûne et de la fin de saison, mais dans l'ensemble je pense qu'on s'est mis davantage en difficulté après avoir raté plusieurs occasions de scorer en première mi-temps», a déclaré en conférence de presse Alcaraz. Même l'entraîneur français du Togo, Claude Le Roy, reconnaît que l'Algérie a eu une demi-heure de qualité, mais son recul en deuxième période est dû aux efforts et au jeu développé par son équipe : «Tout d'abord, on se doit, au nom de toute la délégation togolaise, de remercier les responsables algériens pour l'accueil chaleureux qui nous a été réservé, ainsi que les conditions de séjour et de préparation. J'ai un grand respect pour l'Algérie pour ce qu'elle a donné au football africain et mondial, mais aussi pour d'autres raisons. En ce qui concerne le match, évidemment je suis déçu du résultat mais je suis fier du rendement de mes joueurs qui sont en majorité jeunes et issus de petits clubs. La sélection d'Algérie a présenté une demi-heure de qualité, mais en seconde période, on l'a obligée à reculer avec les changements opérés et le jeu développé par mes joueurs. Je pense qu'on aurait pu repartir avec le point du nul», a déclaré en substance le doyen des entraîneurs étrangers en Afrique. En effet, les Verts ont été malmenés plusieurs fois en seconde période, même s'ils ont pu garder leur cage vierge, ce qui ne s'est pas produit depuis le 4 septembre 2016 contre le Lesotho (6-0). La défense a tenu bon, en dépit des flottements constatés. Certains joueurs cadres ne semblaient guère inquiets sur leur avenir en sélection, même si leur rendement a beaucoup baissé, à l'image de Mahrez et Ghoulam. L'entraîneur Alcaraz lance un signal clair en direction de tout le groupe. «Je ne suis pas là pour faire une critique sur le rendement de chaque élément, mais sur la prestation de tout le groupe. Evidemment, personne n'est titulaire à part entière, si des changements seront nécessaires à l'avenir, aucun joueur ne sera épargné, y compris Mahrez», a répondu le coach espagnol à une question relative au rendement de l'attaquant de Leicester. C'est dire que le coach semble décidé à lancer dans le bain de nouveaux éléments, comme le jeune Attal, pour secouer les cadres et les pousser à fournir plus d'efforts à l'avenir.