La commission de recours fédérale de la Fédération algérienne de football (FAF) ne maîtrise pas les règlements des championnats de football amateur. C'est grave de la part d'un organe juridictionnel censé traiter les affaires, dossiers et réclamations introduits par les clubs. Voici la preuve de l'incurie. Le 25 mai 2017, la commission présidée par Saïd Bakri, toujours président de la ligue de wilaya de Boumerdès, s'est déclaré incompétente pour traiter l'affaire du WBA Tissemsilt au motif que le plaignant n'a pas respecté la voie hiérarchique en matière d'appel. Dans l'esprit de Said Bakri et de la commission de recours fédérale, cela est du ressort de la commission de recours de la Ligue nationale amateur (DNA). Or, l'ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'appuyant sur la méconnaissance et la transgression des règlements de la part des organes juridictionnels des ligues, a décrété l'incompétence de ces derniers pour le traitement des affaires liées à la réglementation. Par décision n° 110/SP/FAF 2015 du 23 décembre 2015 (dont El Watan détient une copie) pour charger la commission de recours fédérale du traitement de tous les recours. La commission fédérale de recours ignore-t-elle cette décision ? Pire, a-t-elle connaissance de l'article 4 des règlements généraux des championnats de football amateur relatif aux appels qui précise : «Toute contestation de décision prise par les organes d'une ligue ne peut faire l'objet d'appel qu'auprès de la commission fédérale de recours» ? La réponse de la commission fédérale de recours adressée au WBA Tissemsilt est la preuve flagrante de son incurie et incompétence. Le constat est dramatique et appelle à une réaction urgente de la part du bureau fédéral. L'arrivée de Kheiredine Zetchi à la tête de la fédération a ouvert la boîte de Pandore. Les transgressions des règlements par des organes de la fédération sont légion. L'affaire de la commission de recours fédérale dans le dossier du WBA Tissemsilt en est la preuve édifiante. La carence n'est plus à souligner. Normalement, la récréation est terminée. Le président Zetchi joue son avenir à la tête de la fédération sur ce type d'affaires qui, malheureusement, sont légion. Une commission juridictionnelle qui ne maîtrise pas les textes et règlements n'a plus aucune raison de continuer d'exister.