Les chauffeurs de bus qui desservent les localités de Aïn Taya et de Bordj El Bahri, à partir de la station de bus de Qahouet Chergui, transgressent toutes les lois et règlements en usage. En empruntant l'itinéraire pour rejoindre l'une ou l'autre des stations, Qahouet Chergui ou Aïn Taya, ils s'éternisent en cours de route, afin de ramasser le plus grand nombre de passagers. Ils ralentissent tellement qu'ils créent d'interminables embouteillages. Il arrive également qu'ils s'immobilisent dans des arrêts et attendent d'hypothétiques voyageurs. Outre ces agissements qui dénotent du peu de respect qu'ils ont envers les usagers, ils s'arrangent également pour ne pas laisser les autres bus les dépasser. Pour ce faire, ils recourent à des manœuvres dangereuses, qui plus est en pleine agglomération. La concurrence est telle qu'ils se permettent de doubler les bus rivaux à vive allure, mettant ainsi en péril la vie de dizaines de passagers. «La concurrence entre ces bus a atteint des seuils inadmissibles. Pour prendre le plus de passagers, un chauffeur a failli nous renverser sur le bas-côté de la route. Cela s'est produit lorsqu'il a empêché un autre bus de le doubler», raconte un usager. Outre ces agissements qui sont indignes de la profession, l'hygiène dans les bus reste à désirer. «Les propriétaires ne prennent pas la peine de nettoyer leurs bus. L'insalubrité et le manque d'hygiène y sont monnaie courante», confie-t-il. Par ailleurs, nombre de bus qui desservent ces localités sont dans un état de vétusté avancée. «Nous sommes transportés dans des conditions dignes des diligences du siècle dernier. Les vitres ne s'ouvrent pas et les sièges sont complètement éventrés. Même les portes se ferment de manière tout à fait aléatoire. Il faut que les autorités compétentes se penchent sur ce problème afin d'améliorer les conditions dans lesquelles sont transportés les usagers», conclut-il.