Lotfi Nezzar, directeur général de la société Smart Link Communication (SLC), opérateur télécom au service des entreprises, a dénoncé, hier lors d'une conférence de presse organisée à Alger, «une campagne mensongère qui vise SLC, et, par-delà, la famille Nezzar, orchestrée par un certain Mouloud Meghezzi et intensifiée par des relais réduits au rôle d'amplificateurs de ces basses calomnies». Selon lui, «les allégations de M. Meghezzi sur un supposé défaut de paiement au sujet duquel la justice tranchera, ont pris la tournure d'une scandaleuse entreprise de propagande, dont la frénésie et l'insistance trahissent des desseins inavoués». Il a remis à la presse des documents qui attestent du comportement illégal de Mouloud Meghezzi, qui a produit des pièces administratives falsifiées pour lesquelles il sera poursuivi devant le tribunal fédéral américain. Les actionnaires de SLC, tous de la famille Nezzar, ont consenti à Mouloud Meghezzi 5% des actions dans le but de le motiver, par l'intéressement aux résultats, et lui permettre d'augmenter ses revenus. Il a intégré la société en tant que directeur technique, ensuite comme consultant jusqu' en 2010. La société a procédé à plusieurs augmentations du capital. Mouloud Meghezzi a souscrit volontairement à toutes ces augmentations, à l'exception de celle effectuée en 2015, à laquelle il a refusé d'adhérer, malgré la perception préalable de ses dividendes, lui permettant de suivre cette opération. Ce refus a induit une réduction de son taux de participation au capital de l'entreprise. Mouloud Meghezzi, voulant se venger, a cru devoir saisir la juridiction d'un comté de New York, réclamant «une créance imaginaire sous la casquette de citoyen américain». Le prétendu contrat entre SLC et la société, en veille, dénommée «Chass» a été porté à sa connaissance après sa transmission par le tribunal américain. «Je suis supposé l'avoir signé en 2003, en qualité de directeur général de l'entreprise, au vu de la griffe qui y est apposée. Or je n'ai assuré cette fonction qu'à partir de 2006», précise-t-il. Ce faux contrat daté de 2003 comporte, notamment, des documents incongrus, dont «l'autorisation relative à la fourniture de transfert de voix sur internet» datant du 6 avril 2005, publiée deux années après la signature du contrat ! «En outre, dans ce dossier figurent des correspondances que je suis supposé lui avoir transmises, comportant une griffe avec une faute grossière sur mon prénom : ‘‘Lofti'' au lieu de ‘‘Lotfi''». Lotfi Nezzar n'hésite pas à dire qu'il s'agit «d'une affaire qui dépasse l'aspect commercial et qui est relayée par une certaine presse et des médias sociaux». Kamel Benelkadi