Les ministres des Affaires étrangères des 25 pays membres de l'Union européenne (UE) et ceux des 10 nations de la rive sud de la Méditerranée engagées dans le processus de Barcelone se réuniront, demain à Tempete, en Finlande, pour débattre de thèmes liés au partenariat euroméditerranéen, à la situation politique dans la région, au dialogue transculturel, aux questions d'immigration et aux activités antiterroristes. Il est à rappeler, à propos de ce dernier point, que la commission européenne a inscrit, au titre des priorités de 2007, des actions communes de lutte contre le terrorisme, notamment la mise en œuvre du code de conduite approuvé l'année dernière. Lors de cette 11e session des ministres des Affaires étrangères du processus de Barcelone, il s'agira également, pour l'UE, de convaincre ses partenaires du Sud de s'engager dans un nouveau format de coopération désigné sous le générique de « La nouvelle politique européenne de voisinage » (NPEV). Cette nouvelle démarche est destinée, de l'avis de beaucoup d'observateurs, à repêcher le processus de Barcelone, à propos duquel tout le monde s'accorde à dire qu'il a atteint ses limites. La mission de Bruxelles s'annonce, toutefois, difficile dans la mesure où elle va requérir — pour mettre en place cette nouvelle politique —, de la part de ses partenaires du Sud, des sacrifices que ces derniers ne semblent pas prêts à consentir. Le débat reste, en tout cas, encore ouvert, d'autant que les pays maghrébins disent aujourd'hui, ouvertement, qu'ils ont été blousés lors du lancement du processus de Barcelone. Les ministres des Affaires étrangères examineront, également, lors de cette rencontre, l'état d'avancement du programme quinquennal adopté en 2005 et les priorités pour l'année 2007. La situation au Moyen-Orient sera également débattue, notamment les perspectives de relancer le processus de paix israélo-palestinien bloqué par les agressions israéliennes et la situation au Liban. Les autres priorités de l'UE concernent l'organisation d'une conférence ministérielle sur l'énergie, dont l'objet sera d'arrêter des priorités en matière de coopération en vue de garantir la sécurité des approvisionnements entre les partenaires euroméditerranéens, et l'organisation d'une conférence ministérielle sur l'immigration, axée sur l'immigration légale, les migrations et le développement et l'immigration clandestine. Les 10 pays de la rive sud de la Méditerranée engagés dans le processus de Barcelone sont, rappelle-t-on, l'Algérie, l'Autorité palestinienne, l'Egypte, la Jordanie, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Tunisie, la Turquie et Israël.