Les habitants de la cité Cosider, dans la commune de Bordj El Bahri, déplorent l'état de dégradation qui ronge leur cité. En plus de l'absence d'entretien des espaces communs aux immeubles, les habitants font face au manque d'éclairage dans les allées de la cité. «A partir d'une certaine heure le soir, il devient pour nous impossible de mettre les pieds dehors. L'absence d'éclairage profite aux agresseurs et autres malfrats, qui n'hésitent pas à commettre leurs forfaits à la faveur de la nuit», confient-ils. Et d'ajouter : «Nous lançons un appel urgent aux responsables locaux afin qu'ils règlent ce problème, car il y va de notre sécurité et de celle de nos enfants.» En plus du manque d'éclairage, les espaces attenants aux bâtiments sont dans un état déplorable. Des excavations ponctuent les aires de stationnement, rendant le déplacement des voitures difficile. Outre l'état de la chaussée, l'emplacement des avaloirs n'est pas adéquat. «La plupart d'entre eux se trouvent dans des endroits qui ne conviennent pas. Les eaux de pluie stagnent et forment de gigantesques mares», déplorent les habitants de la cité. Dans le même ordre d'idée, signalons qu'à l'entrée de la cité, un caniveau a été réalisé sur toute la longueur de la chaussée, mais il a été mal fait, si bien que les automobilistes peinent à le franchir. «Ce n'est pas un caniveau. C'est un obstacle pour les voitures !», se plaît à dire un résidant. Toute cette panoplie de problèmes est plus au moins supportable. Le problème que pose le commerce informel dans la cité est cependant intolérable. La cité Cosider est sous l'emprise des marchands, qui y ont élu domicile durablement. En dépit de toutes les démarches menées par les habitants auprès des pouvoirs publics afin qu'ils éradiquent le phénomène, rien n'a été fait. Les accès à la cité continuent d'être obstrués par les étals de ces marchands qui ont pignon sur rue. En somme, la cité a été bidonvillisée. Les étals de fortune faits de tôle et autres matériaux hétéroclites ont défiguré la cité, lui conférant des allures de souk. Les marchands informels ne prennent même pas la peine de nettoyer derrière eux S'ajoutent à cela les injures et autres insanités qui fusent du marché et qui obligent les résidants, notamment ceux des rez-de-chaussée, à fermer les fenêtres. «Au début des années 2000, les pouvoirs publics ont tenté de déloger ces commerçants de ce marché, en vain. Il y a eu même des échauffourées entre les éléments des services de sécurité et les jeunes commerçants. Ces heurts ont duré plusieurs heures, sans grand résultat. Nous demandons à ce que ces marchands soient définitivement délogés pour que notre cité retrouve un cadre de vie un tant soit peu décent. Il y va de la crédibilité des instances de l'Etat», disent les habitants de la cité.K. Saci