La Direction de la planification et de l'aménagement du territoire de la wilaya de Tizi Ouzou (DPAT) a présenté aux entreprises du bâtiment les grands chantiers prévus pour l'année 2007. Le volume du financement global est près de 57 milliards de dinars. En présentant ce programme directement aux chefs d'entreprises exerçant dans le secteur de la construction, les autorités locales savent que la grande inconnue dans la mise en œuvre des chantiers reste la disponibilité des moyens de réalisation. La mobilisation des budgets ne signifie rien dans une région où la consommation des crédits est l'une des plus faibles à l'échelle nationale. Les membres de l'exécutif de wilaya ont pris l'habitude de présenter les financements mis en place par les autorités centrales sans s'appesantir sur l'avancement dans la réalisation des projets. L'actuel wali a appris à interroger ses directeurs, lors des réunions du conseil de wilaya, sur le taux de consommation des crédits qui est souvent plus proche de zéro que de 10%. L'écoute manifestée à l'égard des entrepreneurs et la remise en cause du rôle de l'administration montrent que les sources du marasme ont été identifiées. Bureaucratie, incompétence, ou insuffisance en moyens humains ; il a été relevé des lourdeurs intolérables dans la « prise en charge des documents contractuels et financiers au sein des administrations publiques et des maîtres d'ouvrage ». S'agissant du détail des projets dont le lancement est prévu l'année prochaine, il apparaît que le chapitre « Infrastructures administratives » se taille la part du lion dans les budgets inscrits. L'administration entend se rénover et se reconstruire sans lésiner sur les moyens, et en priorité. De nouveaux sièges de nombreuses directions seront construits (DLEP, DUC, DMI, DPAT, environnement, affaires religieuses, pêche). Le secteur de l'éducation arrache de nombreux projets (écoles fondamentales, lycées, cantines) mais la formation professionnelle n'obtient que deux nouveaux CFPA, en plus de l'équipement de quelques internats. Le secteur de la jeunesse est le parent pauvre, mis à part de rares foyers et salles de sport et d'une auberge de 50 lits à Aït Chaffaâ. La santé n'a pas été oubliée avec un centre anticancéreux et un autre de cardiologie pédiatrique. La culture se dote uniquement de deux projets : une annexe de la bibliothèque nationale et un centre culturel islamique.