La sélection algérienne de boxe masculine, qui a récemment pris part au Championnat d'Afrique qui s'est déroulé à Brazzaville au Congo, s'est classée troisième au classement général, derrière le Cameroun et la Namibie. Dans cette compétition, Mohamed Flissi a conservé son titre africain en remportant la médaille d'or dans la catégorie des 52 kg, tandis que Réda Benbaziz a décroché la médaille d'argent (60 kg) et Mohamed Yacine Touareg le bronze dans la catégorie comprise entre les 46 et 49 kg. A la faveur de ces trois performances, les trois boxeurs se sont qualifiés pour le Championnat du monde de boxe qui aura lieu à partir du 25 août prochain à Hambourg, en Allemagne. Revenant sur la compétition, le coach national, Brahim Bedjaoui, a déclaré : «La compétition s'est déroulée dans des conditions difficiles, en plus de la chaleur, il y a eu des défaillances au niveau organisationnel. Il y avait une grosse pression sur l'ensemble des boxeurs. La compétition a même dû être interrompue à plusieurs reprises, notamment lorsqu'il y avait des décisions contre les boxeurs congolais. Toutes les délégations ont souffert. Le meilleur exemple est celui du Maroc. Champion d'Afrique en 2015, il ne s'est même pas classé au Congo. Ça a été la même chose pour l'Egypte. Pour notre part, trois boxeurs ont réussi à se qualifier au Championnat du monde, à savoir Mohamed Flissi (52 kg), Réda Benbaziz (60 kg) et Mohamed Yacine Touareg (46-49 kg). Cela a été difficile, car on n'est qu'au début de la préparation. Moi, ça ne fait que deux mois que je suis entraîneur en chef. Tout le monde sait que les boxeurs n'ont pas repris les entraînements depuis le retour des Jeux olympiques de Rio, soit depuis presque six mois.» Concernant l'effectif, notre interlocuteur a précisé : «Aujourd'hui, l'effectif de la sélection nationale est rajeuni à 80%. Parmi ces jeunes, il y a ceux qui n'ont jamais boxé au niveau international. Nous avons sélectionné entre 18 et 20 boxeurs. On a effectué un seul stage à Tikjda, puis un second en Ukraine. Entre-temps, il faut savoir qu'il n'y a eu aucune compétition internationale. Une première équipe est partie à Bakou. La deuxième a pris part au Championnat d'Afrique. On est en train de voir le niveau des athlètes. Il faut savoir, par exemple, que parmi les qualifiés au Mondial en Allemagne, le jeune Mohamed Yacine Touareg n'a fait que deux combats internationaux. Des boxeurs comme Hamza Beguerni et Nasseredine Bensaïd se sont bien défendus. Ce dernier aurait même pu prétendre à mieux face à l'Egyptien, même si je n'aime pas trop parler de l'arbitrage. Ce qui est sûr, c'est qu'ils peuvent progresser lors d'autres compétitions.» De son côté, Mohamed Flissi s'est dit très content de ce nouveau titre africain : «Il y avait une grosse pression qui pesait sur moi, surtout que je suis champion d'Afrique en titre. Mais grâce à de grands efforts et à la volonté, j'ai pu garder mon titre et aussi me qualifier au Mondial.» Pour ce qui de la préparation du Mondial, Flissi a dit : «Je vais voir avec le ministère, le Comité olympique et l'entraîneur pour établir un programme afin de pouvoir me préparer dans de bonnes conditions. C'est le moment de commencer à se concentrer sur le Championnat du monde pour espérer rester sur le podium. Comme j'ai pu garder le titre africain, j'espère conserver aussi la médaille mondiale. Récemment, l'instance internationale m'a envoyé un courrier dans lequel elle m'a informé qu'elle attendait ma qualification et se demandait de quelle couleur serait cette fois-ci ma médaille après l'argent de 2013 et le bronze de 2015. C'est motivant de lire des choses pareilles. Je n'omettrai pas de saluer le PDG de Mobilis qui m'a apporté son soutien matériel et moral pour me préparer dans les meilleures conditions.»