Dans le cadre de l'application des dispositions du traité de réassurance signé entre la SAA et Inter Partner Assistance France (IPAF), filiale du groupe français AXA, 323 voyageurs algériens ont bénéficié de ce type de couverture. La tendance est à la baisse. Le partenaire français a saisi les responsables de la SAA quant à des restrictions draconiennes qu'il compte imposer aux Algériens en matière de couverture. Selon toute apparence, la compagnie ne dégage pas de bénéfices à cause du nombre important des fraudeurs et des tentatives de fraude à l'assurance voyage et assistance à l'étranger. « Il est indispensable que nos concitoyens bénéficiaires de l'assurance voyage fassent une lecture consciente des conditions de la garantie qui les couvre. Ceux qui tentent de frauder doivent savoir que leur acte risque de se répercuter négativement sur l'avenir des accords entre les assureurs algériens et français. Ceux-ci ne veulent plus supporter les résultats techniques négatifs qu'ils enregistrent. Ils ont menacé d'y mettre un terme si la situation ne s'améliore pas », explique M. Douakh, chef de la division assurance vie de la SAA. En matière de prise en charge, le responsable algérien précise qu'en 2005, la filiale IPAF a versé 868 370 euros pour la couverture des soins à l'étranger. « Ce chiffre indique que notre partenaire a respecté ses engagements. Pour des primes de réassurance d'un montant de 820 821 euros avec une rétention SAA de 34 166 euros, IPAF a versé 868 370 euros pour la prise en charge de soins de nos compatriotes », a ajouté le même directeur. La même source a précisé que les frais médicaux, pharmaceutiques et les hospitalisations constituent plus de 95% du coût de cette prise en charge au bénéfice de 281 personnes. Les tentatives de fraude se multiplient. Elles sont enregistrées principalement en France où certains voyageurs algériens provoquent une crise pour simuler une maladie préexistante avec pour objectif le bénéfice d'une prise en charge. Une manière comme une autre pour les auteurs de contourner les conditions particulières mentionnées sur le contrat d'assurance. « Ces conditions particulières contre les accidents corporels et assistance à l'étranger sont destinées à adapter les conditions générales aux couvertures de réassurance en vigueur et aux spécificités de chaque risque à assurer. L'aspect aléatoire du risque à assurer est très important, car l'assurance ne couvre pas les conséquences de ceux survenus antérieurement à la souscription, les maladies préexistantes et les dommages simulés. » L'assureur français a dû également débourser 36 642 euros en 2005. Ils étaient destinés à la couverture de 29 personnes ayant subi des accidents corporels au cours de leurs voyages à l'étranger. Au registre des décès, le rapatriement de 4 corps en Algérie durant la même année a nécessité près de 20 000 euros. C'est dans ce créneau, nous affirme la même source, qu'il a été enregistré le plus grand nombre de tentatives de fraude. C'est le cas de cet immigré établi en France qui n'a pas hésité à faire passer pour morte en France une proche parente bénéficiaire du visa. Pour tenter de bénéficier de la prise en charge de rapatriement du corps, il s'est fait établir une assurance voyage pour s'épargner les frais de rapatriement. Sa tentative de fraude a été déjouée par l'assureur français. Ce dernier a relevé la non-conformité des dates. Au chapitre des frais relatifs aux retards de vol et pertes de bagages, l'IPAF a remboursé 9 assurés algériens.