Les prix mondiaux des produits alimentaires ont augmenté de 1,4% en juin par rapport au mois de mai, et de 7% sur un an, a annoncé jeudi dernier l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Essentiellement, ce sont les prix du blé, de la viande et des produits laitiers qui ont fait grimper la moyenne. Dans le détail, l'indice FAO des prix des céréales a augmenté de 4,2% en juin, les prix du blé à forte teneur en protéines ayant fortement grimpé suite à la détérioration de l'état des cultures aux Etats-Unis. Les prix du maïs, en revanche, ont baissé face à des récoltes qui ont atteint un niveau record en Amérique du Sud. L'indice des prix des huiles alimentaires affiche une diminution de 3,9% par rapport à mai, lorsque les prix avaient connu un bref rebond. Les cours internationaux de l'huile de palme ont baissé de 7% pour atteindre leur plus faible niveau depuis 10 mois, principalement en raison de perspectives de production favorables en Asie du Sud-Est, a précise la FAO. La baisse des prix des huiles de colza et de tournesol a également contribué à la diminution globale de l'indice. Les prix des produits laitiers ont progressé de 8,3% par rapport à mai, approchant de leur niveau le plus élevé en trois ans. Mais ils demeurent inférieurs de 24% au pic atteint en février 2014, selon l'agence onusienne. Les prix de la viande ont augmenté de 1,8% en juin, leur sixième mois consécutif de hausse modérée de l'indice. Le volume limité de l'offre à l'exportation en Océanie et le niveau élevé de la demande ont entraîné les prix des viandes bovines et ovines à la hausse au mois de juin, et la forte demande à l'importation a contribué au maintien des prix de la viande de porc. En revanche, les inquiétudes entourant la diffusion de la grippe aviaire en Europe, en Asie et en Afrique ont continué d'exercer une pression sur les cours de la viande de volaille. L'indice FAO des prix du sucre est tombé, quant à lui, de 13,4% par rapport à mai. Il s'agit de sa valeur la plus faible depuis 16 mois. Les prix internationaux du sucre n'ont cessé de baisser depuis février, en raison des abondantes disponibilités à l'exportation et en particulier sous l'effet du niveau élevé de l'offre au Brésil. La faiblesse de la demande à l'importation a continué d'exercer une pression à la baisse sur les cours du sucre, notamment en raison du ralentissement des achats effectués par la Chine, suite à l'instauration de droits d'importation élevés.